Lequel choisir ?

Il y a le sport que l’on pratique seul et le sport que l’on pratique pour soi…

=> Pour ce qui est de la seconde occurrence, bien évidemment, il y a la connotation égoïste. Cependant, lorsqu’on pratique un sport et de façon plus large lorsque l’on fait une action, on la fait en général dans son intérêt aussi réduit soit-il. On en retire toujours un bénéfice qu’il soit financier, en reconnaissance ou bien en bien-être comme la satisfaction d’avoir accompli une bonne action. « Personnel » nous concerne donc tous et quelque part heureusement car nous tomberions dans l’acte gratuit. Evidemment cette connotation pèse sur nos épaules mais il faut l’accepter en conscience. Il semble alors qu’elle ne doit pas être le centre de nos actes sinon nous tomberions dans l’égocentrisme. Nous réduirions donc l’acte social à une pure situation axée sur le bénéfice de nos intérêts. Nous n’agirions que par intérêt.

=> A contrario, l’individuel est une occurrence qui prend en compte notre relation aux autres. On ne peut exister sans les autres. Nous sommes un parmi les autres, en concurrence ou en compétition c’est à chacun son choix mais en interaction. Car individuel s’oppose ici à collectif. On est alors seul à assumer les conséquences de nos choix, de nos actes, de notre forme. On ne dépend pas des autres mais nos actes prennent leur sens au regard de ceux des autres. On a décidé cet état de fait de peur peut-être de ne pouvoir assumer le collectif et les relations sociales qui en découlent.

=> Est-ce que l’on pratique un sport individuel ou personnel ?

On répondrait volontiers les deux au sens où notre personne est concernée, que l’on peut n’exister qu’au regard des autres, en comparaison aux autres mais aussi pour soi…

Dans tous les cas, attention à ne pas dériver vers des pentes ténébreuses : celles où l’on veut être le centre du monde voire seul au monde, celles où l’on veut gagner coûte que coûte, celles où l’on ne se préoccupe plus des autres car seul notre point de vue ou notre action (notre résultat) compte, celle où notre intérêt prime. Cela se transformerait en « avoir la grosse tête » mais comme le dit Julos Beaucarne « à force de péter trop haut, le c… prend la place du cerveau ».

Vous allez me dire que nous sommes loin de l’athlétisme ? Et pourtant, le choix de ce sport individuel est en partie personnel !

Quoique le collectif s’y immisce plus qu’on le croit…

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