Le quiproquo ne provient pas de loin. Il suffit d’un homophone et le tour est joué.

Sans l’air d’y toucher, cet hère fardé d’une haire de notre ère erre d’aires en aires pour trouver quelques ers à se mettre sous la dent.

Quel rapport me direz-vous avec l’athlétisme et le club ? Peu et beaucoup à la fois. A chacun d’y trouver son soûl !

…Tentative malhonnête de traduction !

Commençons par le plus simple : l’athlétisme est un sport avant tout de plein air. Il se pratique partout. C’est d’ailleurs l’avantage premier de la course à pied où l’espace est infini tant par sa distance à parcourir que par la variété de ces environnements. Il permet toute inventivité et toute lutte contre la lassitude des espaces restreints et clos.

Poursuivons par l’un des plus communs : outre les aires de réception des lancers ou des sauts, il y a aussi l’aire de déplacement et chacun saura qu’il peut aisément passer une aire à une autre tels des oiseaux changeant de nid. Chacun peut pratiquer une discipline et/ou une autre ; la richesse de notre sport étant son éclectisme tant culturel que disciplinaire ou méthodologique. N’allons pas plus loin…

Et c’est là qu’intervient le troisième (sans hiérarchie aucune !) : il n’est donc pas question de rester dans un espace mais de l’habiter et l’investir. Les athlètes n’errent pas sans intention ni ambition. Au contraire ! Il choisissent une allure et une vitesse qui les mènent au meilleur tout en s’installant dans une régularité dans la spécialité choisie et très souvent une fidélité à leur engagement sportif. Et les demi-fondeurs s’il veulent faire montre d’un peu d’excentricité ou tout simplement d’originalité privilégieront donc le mot erre à celui d’allure ou de train. Chiche !

La performance faisant partie de la discipline (ou plutôt de l’ensemble des disciplines de l’athlétisme), ne provoque pas pour autant généralement un melon surdimensionné. Sans prétention aucune, très souvent, l’athlète recherche la performance en toute discrétion. Ces êtres ou plutôt ces hères apprennent l’humilité de fait. Car leur confrontation à la performance mesurée qui toujours aura le dessus sur eux, à tout moment pourrait se retourner contre eux. Même le gagnant saura relativiser le résultat tant la victoire est éphémère et relative. Tout athlète comprendra les conséquences de la blessure sur la suite de son investissement et de ses capacités sportives. Discrétion oblige donc…

Je tente ici une forme d’argutie dans l’étayage de mes propos ! Affublés de leur haire spécifiquement minimaliste, ils fendent au mieux la bise pour gagner de la distance, faire gagner de la distance à leur corps ou à leur engin, durer en maximisant la fatigue. Les étoffes dont ils se parent sont conçues en fonction et pour… et non pour protéger cette fois ! Tant pis, je prends ma cape d’invisibilité ou je pars me terrer à Erre !

Dernièrement, il n’est pas un athlète qui ne se préoccupe d’une part des apports nutritionnels qu’il ingère tout en s’attachant à sa consommation d’oxygène et au transport de ce dernier dans le sang. Les ers telles que les lentilles apportent fer et protéines nécessaires à la « performance » sportive. Un athlète y est fortement sensibilisé. Le repas est servi !

Ah, un petit rajout ! L’athlétisme se développe dans et par une nouvelle ère aujourd’hui. Les changements sociétaux qu’ils soient globaux ou territorialisés, engendrent de s’atteler à conforter l’esprit d’appartenance. Chacun a besoin de se retrouver au sein d’une communauté unie et identifiée. Les réponses données se traduisent par la multiplicité des engagements associatifs au profit des adhérents en veillant au respect et au développement de la parité, à des offres organisationnelles en conséquence notamment par la proposition d’une diversité d’activité pour tout son public, au respect d’une pratique seine et éthique, au soutien des engagements volontaires associatifs, au développement de l’entraide et du partage dans un esprit et une philosophie de club. Vaste et ambitieux programme ! Relevons-le ensemble !

Sous ces grands airs linguistiques et livresques aussi pédants soient-ils, il y avait juste l’intention d’une réflexion, histoire de ne pas faire d’histoire pour définir l’Histoire de notre association. Mais de quoi parlait-on déjà ?