Une photo en dit long mais peut-être pas assez.

Une photo dévoile les secrets à moins qu’elle ne les déforme ou ne les transfigure.

La course hors-stade fait partie depuis une vingtaine d’années des épreuves comptant pour le classement des clubs au niveau national. Chaque course homologuée peut rapporter des points à un club par l’intermédiaire des performances de chaque athlète. Selon le temps effectué en fonction de la distance, l’athlète remportera plus ou moins de points. La fédération a dû suivre les tendances de l’époque pour permettre à chaque athlète de s’épanouir dans la discipline athlétique qu’il recherchait sans pénaliser les clubs par la désertion du coureur. Aujourd’hui, l’engouement pour les courses nature, trails et ultra entraine la fédération à réaliser le même glissement.

En effet, l’athlétisme rassemble l’ensemble des courses possibles. Mais l’une de ces activités est-elle incompatible avec la piste ? A priori non, bien au contraire, chacun peut parfaire sa condition physique sur la piste pour les courses hors-stade et inversement sur les courses hors-stade pour la piste. L’entrainement prendra très souvent en compte des séances sur piste qui ont l’intérêt en outre de renseigner l’entraineur sur l’état de forme de son protégé.

Parce que tous les niveaux sont présents dans une course… Même si ici nous sommes sur la tête de course, déjà s’établissent des classements. Le cortège des coureurs s’étire déjà au bout des quelques centaines de mètres jusqu’à atteindre plusieurs minutes entre les concurrents à l’arrivée. Et ce n’est pas automatiquement celui qui est au premier rang au début qui le reste jusqu’à la fin. Un départ trop rapide est possible, une défaillance, un départ plus que prudent avec une course en négative split pour certains. En revanche, dès le départ, un athlète qui se connaît bien se place déjà dans le groupe qui lui convient sans qu’il le cherche outre mesure mais l’harmonisation des allures fait qu’il se retrouve avec la plupart de ses pairs.

Mickaël Gilberton, au premier poste ici, n’a pas gardé cette position car, en ce début de saison pour lui à cette époque, il avait bien un peu de « jus » et de vitesse mais pas encore suffisamment de résistance pour tenir à cette allure jusqu’au bout des 15 km du trail de Saulcet. En revanche Jérémy Peixoto est déjà placé à côté de Laurent Grollet (à moins que ce ne soit l’inverse). Ils iront jusqu’au bout ensemble. Benoit Luchez placé derrière Alexandre reprendra une place qui lui est plus conforme au fil de la course mais il ne sera pas sur la même distance. Alexandre aussi sur le 15.

Chacun sa place même si l’envie de faire mieux titille l’esprit faute d’avoir les jambes.

Et c’est là qu’on s’aperçoit qu’une course d’équipe est finalement fort difficile à menée car une légère différence d’allure engendre un écart même infime mais qui, au terme de la distance, s’allonge. Car on aurait bien pu concevoir que tous nos maillots bleus s’allient pour une course commune en relais de telle manière à s’automotiver, s’entraider et faciliter la course du camarade de club. Mais ceci est illusoire du fait des différences de niveau dûes aux qualités physiologiques intrinsèques mais aussi à l’adaptation à l’environnement (la pression plus ou moins personnelles, le mental, le terrain, le climat…).

Chacun obtient donc sa place et la doit à lui-même et surtout à ces capacités du moment.

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