Compte-rendu du Trail des dentelles du Ventoux du 14 mai 2011:

Nous nous sommes inscrits sur le 56 km en préparation de distances plus longues et pour maintenir notre motivation. Par ailleurs, gravir le géant de Provence est un objectif en lui-même et Gigondas évoque une boisson aux polyphénols.

Après un trajet en bus de Gigondas au pied du Ventoux, nous passons au contrôle du matériel à Bédoin. Parmi celui-ci, on doit avoir un Aspic-Venin, ça paraît étonnant. Serait-on en milieu hostile?

Le départ se fait à 8h30, après le briefing où l'on nous annonce des orages pour l'après-midi avec 10 à 35 mm d'eau et la barrière horaire au Ventoux est avancée d'une demi heure. Avec une température de 18° et un beau soleil, au bout d'environ 4 km, nous rejoignons à travers les vignes le G.R pour attaquer la montée de 8 km et 1600 m de D+.

Une sensation de jambes lourdes indique que le diesel est toujours en préchauffage.

Dès les premières difficultés, Jacques sort ses bâtons ultra-légers. Je ne le ferai que plus tard. On navigue entre les arbustes et les sous-bois qui nous protègent du soleil. Puis nos narines respirent une agréable senteur de thym, c'est le sud, peuchère. Enfin, c'est sur un pierrier chaud à point que l'on évolue sur une monotrace qui nous amène au sommet. J'arrive au ravito en 2h 12' suivi de Jacques en 2h 28'. Temporairement, on rejoint la civilisation, avec les cyclistes qui s'échinent sur cette montée mystique du Tour de France.

Puis ce sera la descente de l'autre côté toujours dans les pierres. Très vite, je fais le choix de perdre un peu de temps et de m'arrêter pour resserrer les lacets, si je ne veux pas avoir les orteils massacrés, tellement la descente est raide et dangereuse. Puis on emprunte des monotraces avec pierres et racines en sous bois et un chemin forestier légèrement descendant que je trouve interminable, qui nous amène au 29ème km. J'en suis à 3h 55'.

On reprend des sentiers avec des pierres et des racines. Montées et descentes se succèdent. Le temps se couvre et des averses légères nous rafraichissent. La vigilance s'impose en permanence car les roches sont glissantes par endroits. Sur les chemins, il y a des champs de cerisiers, difficile de résister à la tentation. Au ravito, du 36 ème Km, nouveau contrôle du matériel et surtout de la boisson, car il reste 20 km en autonomie avec pas mal de dénivelé et des passages difficiles avec des risques de glissades dans le ravin. Jacques a pu observer cette situation d'un coureur qu'il a fallu aider à remonter après avoir chuté en contrebas.

Enfin, on longe les dentelles de Montmirail avant de plonger dans une descente infernale vers l'arrivée à Gigondas. Je termine en 8h 10 , 18ème sur 95 classés et 1er V3. Jacques DUPIEUX réalise un bon trail en 9h 24 et se classe 45ème.

En conclusion, malgré les 3125m de D+, le parcours est assez roulant mais reste très technique. La météo favorable nous a favorisé car le lendemain c'était grand mistral. La beauté du paysage nous laisse de superbes images en souvenir.