En sport en général, en course à pied en particulier, il y a le classement « scratch », c’est à dire pour tout le monde, puis après on divise un peu en fonction de l’âge. Ainsi plusieurs marches permettent une progression pour atténuer la difficulté avant d’atteindre la catégorie senior (poussin, benjamin, minime, etc…). Arrivé à 40 ans, la progression est terminée depuis un certain temps déjà ; alors on devient vétéran pour masquer un peu ce qui est devenu une baisse dans les performances.

Vétéran, oui mais jusqu’où ? Entre un vétéran de 40 ans et un vétéran de 60 ans il y a encore 20 années de différence ! Alors en France on a divisé de 10 ans en 10 ans : V1, V2, V3, V4, V5… à l’international de 5 ans en 5 ans : V40 ; V45, V50, V55…

A l’E.A.M.Y.A, une équipe de vétéran 2 a disputé les championnats de France de cross-country, mais pour eux on n’utilise pas trop ce terme de V2 ; on pourrait plutôt les appeler  les « Tamalous » (t'as mal où). Eh oui, les jeunes années sont loin, les articulations grincent, les muscles grippent, les poumons s’essoufflent, enfin ce n’est plus du neuf ! Et le sujet de conversation est : ma contracture du mollet me gêne, mon genou coince, mes isquios font mal, mon dos est bloqué, … Des "tamalous" quoi, mais qui courent sans trop se poser de question et dont le plaisir n’est rien moins que de se tirer une bonne bourre avec les autres. Alors un championnat de France de cross-country à Paray le Monial c’était une sortie d’équipe à ne pas manquer : Thierry ZAGHET 50^e, Jean Pierre DARANJO 62^e, Martial PROC 63^e, Didier FETAUD 80^e, Michel CLAIRE 113^e et Mohamed KHALIFA 116^e  décrochent au passage la 8^e place par équipe.

Bonne petite déception quand même : personne n’a vu une amélioration de ses douleurs malgré les 10 km courus dans la boue : donc ne retenez pas une cure à Paray le Monial.