Faire une épreuve sportive, c’est partir avec l’idée qu’on doit réaliser quelque chose, un objectif plus ou moins indicible, plus ou moins conscient. Dans tous les cas, nous en avons le ferment et c’est lui qui nous met dans l’action. Car on ne fait rien sans raison, c’est  bien le propre de l’homme. Sinon cela s’appelle l’acte gratuit. Mais existe-t-il au moins dans le sport ?!

J’ai posé la question suivante à certaines personnes du club avant leur course : quel est ton défi pour cette course ?

Les réponses sont diverses par timidité, par difficulté à se situer, par modestie aussi, par peur de se tromper… Mais peu importe, l’essentiel était de relever le défi. Et la mise en acte s’y rapporte et s’y rapproche.

Un garçon et une fille de chaque catégorie ont donc été interrogés. Chez les petits, je n’ai pas persévéré. Ils n’arrivent pas encore à verbaliser quelque chose (sur le pourquoi courent-ils ?) ou à comprendre la logique des « grands ».

Je ne reparle pas des défis du matin pour Nicole et Fabrice mais ce qui suit n’est que la suite de la journée et donc du matin (voir article sur la course nature).

* Arthur chez les benjamins a choisi pour défi d’arriver dans les 10 premiers benjamins pour sa reprise de la compétition après quelques semaines d’arrêt. Défi réalisé !  Il arrive 10^ème benjamin.

* Pour Valentine, son défi était d’arriver seconde du club et seconde des 99 mais aussi deuxième comme à Commentry. Plein d’objectifs finalement ! Elle termine sa course comme elle le souhaitait sauf qu’elle n’arrive que troisième au scratch. Défi accordé ! Et en plus son plaisir était communicatif.

* Chez les minimes filles, Héloïse, de retour sur les cross, souhaitait arriver au maximum 10 places derrière Inès. Elle divise cet écart par deux. Défi pulvérisé !

* Antoine chez les minimes souhaitait faire comme à Dompierre soit troisième des 97. Il arrive 10^ème mais troisième 97 donc… Défi atteint !

* Pour les cadets, Siméon souhaitait battre …… mais lorsqu’il s’est aperçu qu’il serait absent s’est dit que le podium pourrait lui sourire. Au terme de la course, il arrive troisième. Défi converti !

* Laura en espoir souhaitait simplement être contente de sa course. A l’arrivée, même fatiguée, elle l’était. Donc défi obtenu !

* Anne pour les seniors, souhaitait faire mieux que l’an passé. Après des heures de recherche dans les archives, je peux vous dire que son temps de 22’39 de cette année n’a pas de référence l’an passé (pas de chrono indiqué sur les fiches de 2009). Défi réalisé ?

* Valérie en vétéran souhaitait passer la ligne sans boiter du fait d’un problème tendineux à la hanche. Au passage de la ligne et quelques temps après, on peut dire que le défi est accompli !

* Jérémy en espoir pensait au podium dans cette course relevée. Il arrive 10^ème au scratch et troisième dans sa catégorie. Défi établi !

* Christophe en senior souhaitait réaliser environ 31’ sur la course compte tenu du fait qu’il avait réalisé 36’41 l’an passé. Il arrive sur la ligne au bout de 32’59. Défi non réalisé mais record battu !

* En vétéran Stéphan souhaitait faire mieux que son temps de l’an passé (le même que Christophe : c’est le hasard qui veut ça). Il parcourt les 8131 m en 33’57. Défi effectué !

L’essentiel pour moi était de montrer qu’on peut avoir un objectif pour chaque action. L’idée est alors de permettre à chacun de bien s’évaluer pour éviter d’être déçu. Mais je me pose tout de même les questions suivantes. Faut-il avoir une raison pour courir ? Faut-il avoir un objectif ? Faut-il avoir un défi à relever ?

Mais où se situe notre représentation du concept de défi ?

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