Il n’y a pas que les résultats (voir dans « mise à jour » du site en haut à droite de la page), il y a le plaisir de se retrouver, le plaisir de se bouger, le plaisir de défier le temps ou la distance, le plaisir aussi de braver les intempéries aussi minimes soient-elles.

Mais regardez comme ils sont beaux sur cette photo, prêts à en découdre avec la distance, prêts à en découdre avec le temps. Le sourire aux lèvres, les traits décontractés, un peu d’appréhension pour certains mais la fierté d’être là, de s’être décidé à surmonter les efforts, la douleur, la déception peut-être car elle fait partie de ce sport. Se retrouver sous les mêmes couleurs, celles qui aideront à ne pas se sentir seul. Et puis il n’y a pas que la couleur bleue, les autres aussi sont dans la même épreuve. On compose avec elles ; l’entraide n’est pas ségrégationniste.

Les yeux pétillants rivés sur l’arrivée devant quelqu’un ou derrière l’autre, les yeux dans l’inconnu d’une course que l’on maitrise parce qu’on s’est entrainé mais que l’on ne maitrise pas parce qu’on n’a pas prévu d’avoir si mal aux jambes, de ne plus les sentir répondre à nos attentes, d’éprouver tant de difficultés à s’oxygéner, de ne pas pouvoir suivre le train de ceux de devant. Mais courir vers le but ultime de la délivrance finale et s’apercevoir que finalement le temps s’est écoulé plus rapidement ou plus lentement que prévu... Car le temps défile… A-t-on le temps de se raconter des histoires, a-t-on le temps de penser ? Penser à la souffrance de l’effort mais au plaisir de le braver et de l’avoir vaincu…

Je peux réciter les résultats que l’on voit sur les classements : non.

Juste dire que certains ont battu leur record : Gaétan pour la seconde fois consécutive, Jérémy, Valérie, Anne, Rémy, Stéphan, Bernard.

Que d’autres confirment leur forme : Jérôme, Alexandre, Jean-Pierre même s’il est un peu déçu du résultat, Didier, Jean-François

Que certains ne sont pas encore à celle qu’ils recherchent : Thierry, Patrick (très déçu malgré lui).

Que les histoires se sont construites seul, par deux ou trois (par équipe) ; elles se sont construites bon gré, mal gré, l’espace d’un moment à Montluçon sur le 10 km. Et peu importe le climat, humide et frais.