Le temps s’écoule le long de notre rivière. Le stade à ses pieds y voit poindre le soleil couchant.

Le stade, de sa rive, y voit aussi une transversale s’ériger pour faciliter les déplacements et rendre aux minutes qui perlent leur saveur de renouveau. Que de temps gagné pour s’extirper de son travail et chausser ses moyens de locomotion !

Le temps s’écoule le long de notre rivière. Les athlètes passent et repassent, restent et disparaissent au bon gré de leurs intérêts et de leurs envies.

Avec cela la vie se poursuit et l’eau qui jaillit des entrailles de la Terre ou de celles de l’atmosphère polit les failles, les assainit pour produire en leurs cœurs les fruits d’une pérennité sereine.

Et qu’il pleuve par-dessus, après des semaines d’abstinence, vient ajouter son lot d’incertitudes à la séance sportive qui s’annonce. Les athlètes les plus courageux bravent les intempéries et s’en verront récompensés. Arrosés par l’euphorie de la course, les athlètes s’éprouvent et sous l’eau qui les interpelle un instant, de la vie elle en sera le témoignage. D’elle surgit l’existence ; d’elle nait un avenir plus fluide.

Penser qu’après ces épreuves les jours meilleurs arriveront ; les fruits du labeur et des contraintes muriront, porteront eux-mêmes les germes d’une autre saison. S’en nourrir devient une nécessité au même titre que l’eau nous est vitale.

Suivre la voie tracée par les sillons du terrain ; se nourrir du terreau entretenu pour l’élever au niveau de notre éthique ; rester fidèle aux convictions communes de chaque sociétaire de notre association.

Avec tout cela le cours de la vie continue tel le cours d’eau en son lit. La Terre que l’on foule et l’atmosphère dont on s’abreuve, engendreront sans conteste chez nous une sérénité pérenne.

Et de l’autre rive, le temps se déroule en parallèle. De son pied, les yeux sur le stade, nous y voyons poindre aussi le soleil levant.

Levons notre verre au futur, trinquons ensemble et fêtons ces instants de reconstruction, dansons sous la pluie qui alimente aussi bien notre rivière que notre énergie.

Qu’on se le dise… aucune goutte d’eau ne pourra s’immiscer pour faire déborder notre vase ! Au contraire, elle sera mise à profit ! Les miettes font aussi partie du repas !