Cette belle course régionale qui attire de plus plus de coureurs de toute la France et aussi quelques voisins européens et ce toujours au début d’automne.

Sauf que cette année déjà spéciale comme vous le savez, mais qui n’a pas fait baisser les bras à l’orga, a été doublée de contraintes météo. Les 30° de la semaine passée ont été remplacés par un temps froid humide et depuis vendredi par de la neige en quantité et du vent violent (100km/h sur les crêtes), ce qui a eu pour conséquence la modification en dernière minute des parcours du 33 et 60km. 

Pour ma part je m’étais engagé sur le 60 (transformé en 51 et 2600 d+), après plusieurs 33, pour découvrir un peu plus les Monts Dore. Après le Trail des Hauts Forts à Morzine début août ma prépa finale pour ce Sancy à été amputée de sorties longues en raison, fin août,d’une torsion doublée d’un choc à un genoux, pour avoir voulu faire le d’jeuns avec mes enfants, c’est donc avec une part d’inconnu que le départ est donné sous une météo plus clémente en cette fin de nuit. Les premiers kilos passent bien, j’ai même un peu d’avance sur mes prévisions, la petite pluie fine se transforme en neige au dessus de 1200m c’est beau même si ce n’est pas de saison. Avant la Bourboule on a le droit à un grand toboggan rendu bien gras par les 600 coureurs de la veille puis c’est le Puy Gros, la montée passe bien mais la partie « sommitale » enneigée et surtout balayée par le vent a pour conséquence de faire geler les gants humides, ça fait mal  mais heureusement ce n’est pas trop long on bascule vite sur la descente vers le Mont-Dore et le ravito du 30ème km, je suis pile dans les temps, la soupe chaude fait du bien mais il faut continuer. On longe la ville pour rejoindre la grande cascade, je sais qu’ensuite entre entre le col de La Croix Robert et le pied du Roc de Cuzeau se sera compliqué. C’est encore pire que je l’imaginais, les rares arbustes servent d’abris à des moutons figés et enneigés, je commence à être dans le dur, je suis seul, j’avance moins vite puis à changement de direction je prends le vent fort et le grésil de face. Je grelotte, la tête est de moins en moins bien et la question de l’abandon se pose. Je sais qu’après la descente et le ravito au pied des pistes que je peux rentrer direct. Malgré une descente très techniques et une crampe au saut d’un fossé la tête et le corps vont un peu mieux, au ravito très sommaire, une bonne âme m’offre de son thé personnel. Ça fait du bien et je décide de finir, le différentiel étant de 7 kilomètres ce serait dommage de ne pas finir un tel chantier. D’autant qu’il reste une grosse montée et des chemins roulants en sous bois entrecoupés de singles inondés. 

Comme d’habitude l’arrivée se fait dans le parc. Il n’y pas grand monde, la météo aura au moins permis de lutter contre le covid.

Je suis heureux d’avoir terminé cette édition qui je pense restera dans les annales. Je suis à mon étonnement 52ème (sur les 379 rescapés des 512 partants, je pensais avoir perdu plus de places dans les moments difficiles, étonné aussi d’être 3ème M2. Ça réchauffe la tête.

Un énorme merci aux organisateurs du Trail du Sancy et aux bénévoles qui ont subi autant que nous.

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