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La 6000D La Plagne (Savoie) ou
la course des géants 65km D+3500 95% en nature
Samedi 28 juillet 2018.
Manche du Trail Tour National.
Je fais du trail long d’où mon compte-rendu long comme souvent que j’ai une fois de plus plaisir à partager avec vous car rien n’est impossible !
La singularité de ce trail de 29 ans d’existence est de partir de la vallée AIME 673m pour monter au GLACIER de BELLECOTE 3047m sur 32km par un versant puis de redescendre sur 33km par l’autre versant.
Plus de 1700 participants avec cette année, une nouveauté : un relais au glacier pour ceux qui souhaitent la faire en duo. Départ pour tous à 6h, le ciel est chargé, il se met à pleuvoir. Je ne rajoute rien sur moi, ça va chauffer pour sortir de la vallée et vite grimper.
Une ambiance de folie sur la ligne avec présentation des coureurs pour l’association maladie de Charcot et les élites sur un écran géant, ambiance sons, fumigènes et flammes...
En quelques secondes, la pression monte : une nouvelle aventure débute.
Il faut sortir du bourg et traverser l’Isère qu’on longera quelques temps avant d’entrer dans un sous-bois. Le terrain devient plus pentu sur un sentier assez large. Nous sommes encore trop nombreux, ça bouscule, ça sort les bâtons pour ceux qui ont des multi-brins...Je continue à courir en m’aidant des bâtons car la montée s’annonce longue, penser à se préserver le bas du corps ! Éviter aussi de brûler trop d’énergie en jonglant entre les coureurs qui marchent. C’est juste avant Longefoy que je rencontre Mélanie une jeune séniore, on va se suivre, se doubler et finir par s’encourager jusqu’à la Roche de Mio étape avant le glacier puis je ne la reverrai plus avant l’arrivée (elle finira un peu plus de 40mn derrière moi)
Premier ravitaillement station de Montalbert 1600m, il est 7h10, je recharge ma poche de 2l d’eau. On repart en montant la piste de ski sous les canons à neige jusqu’au sentier de la forêt que nous garderons longtemps. Ça grimpe de façon régulière en rythme de croisière. J’en profite pour m’alimenter de pâte d’amandes traditionnelle du commerce bio. Cette partie est ombragée et assez agréable sauf qu’il faut se retourner pour admirer le décor vertigineux des montagnes en face. Je fais rire Mélanie qui voulant me doubler sur un sentier, finit par rester derrière moi lorsque je lui lance en me retournant sans cesse « Faudrait avoir les yeux dans le dos !! » fous rires entre nous !
Nous voici arrivés au pied de la piste olympique de bobsleigh que j’appréhendais un peu...courir dans du béton à demi enfermée sur une partie incurvée... Longueur 1km500 pente moyenne 8% avec maxi 14,5%...Au final, ça se fait bien en montant au train en doublant sur le dévers pas le choix ! Surtout quand la musique qui se diffuse a l’intérieur est Flipper de Téléphone, une chanson fétiche de jeunesse comme un signe...« On joue sa vie comme on joue au flipper...de bumper en bumper..on gagne on perd et toujours on espère... »
Il y a foule en haut de la piste, un bruit profond de cris dans une caisse de résonance, ça surprend ! Il est 8heures.
Un gros morceau s’annonce : monter à la station AIME 2000 d’abord par les pistes de ski où l’on croise les fermiers qui viennent de traire les tarines dans les alpages, ils descendent le lait dans des tanks sur leur pick-up, je souris moi-aussi j’ai été élevée à la ferme, je sais À cet instant, c’est moi qui avance comme un tank et c’est tant mieux car la deuxième partie est rude sous le télésiège, l’appui des bâtons est encore une fois un réconfort pour les jambes. On relance très vite car se profile une assez longue descente sur PLAGNE CENTRE 2ème ravito avec énormément de monde, heureusement notre parcours est protégé par de la rubalise. Je recharge 1l500 ma poche. Je prends dans mon sac une compote pommes bananes en montant sur PLAGNE VILLAGES puis relance en trottinant dès la bute atteinte. Aïe aïe aïe !! Je n’avais pas pensé tomber sur les 900 coureurs de la 6D des lacs partis à 8h30 de PLAGNE BELLECOTE. Il est 9h15 ils sortent du chemin du Dou du Praz...Pouah !! C’est la longue cheminée des pénitents jusqu’à la Roche de Mio, on est bloqué au milieu, dès qu’on double, ils nous regardent de travers, c’est usant ! D’ailleurs aucun encouragement de leur part, je trouve cela étrange...J’ai même entendu au passage de certains de la 6000D d’autres dirent « on les pousserait bien de l’autre côté ! » drôle de mentalité donc profil bas à la queue leuleu !!
En sortant du single surplombant le lac, je m’extrais rapidement de cette foule pour grimper à la Roche de Mio par les lacets. On devine les silhouettes et on entend le son des cloches là-haut. Je mets mes manchons le vent souffle.
Le plus beau passage pour moi côté « ambiance Tour de France » où on atteint le sommet au milieu d’une holà de mains qui se soulèvent à notre passage avec notre prénom prononcé maintes et maintes fois avec des mots d’encouragement. L’émotion monte, c’est fort ! Je sais que je retrouverai les miens plus loin au col de la Chiaupe. Poste de contrôle, il est 10h. Longue descente sur l’autre versant sur un sentier en lacets jusqu’à la Chiaupe. C’est plus long que ce que je croyais !! Je reprends une compote gourde. Le glacier se dresse enfin devant nous. C’est très nuageux, il tombe quelques gouttes. Ne rien lâcher sur cette partie la plus technique dans le pierrier. Depuis le col de la Chiaupe, nous nous retrouvons enfin entre coureurs de la 6000 D laissant ceux des Lacs poursuivirent ailleurs...Enfin le calme retrouvé, jusqu’au glacier je croiserai les premiers qui redescendent et peu de coureurs sous le glacier une dizaine tout au plus...Je grimpe dans les cailloux à l’aide de mes bâtons plantés devant moi pour propulser le reste du corps. Je double, je double ... surtout ne pas s’arrêter dans cette pente, redoubler les efforts pour sortir du trou en arrivant sur un tapis de neige et traverser le glacier pour amorcer la descente de l’autre côté entre neige, eau et pierrier pour finir une partie sur les fesses en glissade comme tout le monde d’ailleurs ! Je passe au glacier en 5h (1h d’avance sur mon objectif) Maintenant je dois veiller à conserver cette avance sachant que la descente n’est pas trop à mon goût dans les cailloux et les rochers. J’espère retrouver rapidement un chemin après la Chiaupe avec 1000m de dénivelé négatif à enquiller avant le col de l’Arpette. Et bien non ! Le chemin s’étend seulement sur 500m ; s’en suivront pierriers, sentiers, cailloux jusqu’au chalet du Carroley. Je n’ai pas apprécié cette partie descendante après les efforts au glacier, je l’ai trouvé aussi très technique avec une concentration incessante sur les aspérités du sol. Je pensais souffler un peu, du coup c’est encore des efforts importants à fournir. Vivement le col de l’Arpette pour reposer les quadriceps ! Avec une décharge de clôture électrique c’est mieux avec les pieds dans l’eau qui dégouline des roches...raidillon bien marqué qui se passe sans problème particulier...on prend 450m de dénivelé positif en peu de temps...l’orage gronde au dessus de nos têtes et finit par s’abattre sur nous juste en haut du col couvert de brouillard. Ça fait presque 7h que je suis partie et les muscles commencent à se tétaniser avec le froid subit. On retrouve les coureurs de la 6D Lacs qui remontent d’un autre versant. Descente sur BELLE PLAGNE dans les tourbières puis pistes de skis, traversée de la station...tout le monde s’est mis aux abris sous les balcons dans les abris bus...puis descente sous les télécabines jusqu’à PLAGNE BELLECOTE où est balisée l’arrivée de la 6D Lacs. Pour nous : poste de contrôle, j’hésite à me changer pour mettre un maillot sec. Et puis non ! J’ai peur de me refroidir en m’arrêtant trop longtemps donc je poursuis ainsi ! Il reste 20 km. Après la traversée de la station aux hauts immeubles, on plonge dans la forêt avec un faux plat montant sur une piste forestière vers Les Tuiles. Ça se complique dans la descente dans les cailloux et les racines couverts de boue glissante du à l’orage et les passages des concurrents précédents. Je marche tout le long de cette partie longeant un torrent et très accidentée. Même l’entrée dans le village des Coches est dangereuse avec des talus d’herbes hautes couchées par la boue, une vraie patinoire. Quel chaleureux accueil au cœur du village par des dizaines d’habitants secouant de lourdes cloches venus nous encourager. Encore un effort avant le dernier ravitaillement à la station de MONTCHAVIN où je prendrais au passage la moitié d’un camembert...grosse envie de salé et petit coup au moral après cette descente infernale et 8 heures de course. A la sortie du village, un petite bosse : je relance tout le long, ce n’est pas le moment de flancher ! Il reste 10km...Ouf ! Une partie agréable sur un single dans un bois de résineux sur 4 ou 5 km. Que c’est appréciable ce sol d’épines après des kilomètres sur les cailloux ! Personne, il n’y a personne ?! Puis je remonte enfin, je descends sur des coureurs parsemés qui marchent...tous m’encouragent gentiment A travers les sapins, j’aperçois la vallée tout au fond. Elle semble encore bien loin. Rester concentrée ! Dernière traversée de route pour enchaîner à travers des vergers dont les branches sont chargées de pommes encore bien vertes. A chaque étage, la montagne nous offre un paysage différent. D’où le dicton sur la 6000D « ce n’est pas rien que de monter des pommiers au glacier ! » sans oublier l’inverse : descendre du glacier aux pommiers !!
Encore 2km sur la piste cyclable le long de l’Isère qui rafraichit l’atmosphère de son eau de couleur bleue. C’est difficile d’arriver sur le bitume sous cette chaleur étouffante caractéristique de la vallée. Il est bientôt 15 heures. A la sortie de la piste cyclable, plus d’1 km pour entrer dans le centre ville avec une bosse le long de la route..personne puis des signaleurs contrôlent le passage en direction du centre bourg au milieu des commerces, bars et terrasses ombragées où chacun est fortement acclamé ! Enfin le dernier virage pour remonter la grande rue avec l’arche à franchir...je suis la ligne continue jaune dessinée au sol comme un fil rouge...c’est terminé !
Je n’ai jamais su ma place tout au long de la course même si mes proches le savaient par le suivi live, je préfère ne pas savoir et faire ma course sans pression !
Je boucle le parcours en 9h 10mn, 1ère master, 10ème féminine avec 9 séniores devant moi (à 7mn de la 8e et 9e et à 1h36 de la 1ère Maryline Nakache (Grasse 06), gagnante aussi des championnats de France long à Montgenèvre il y a 15 jours. Championnats qui m’ont apportés beaucoup pour cette course je pense ! La difficulté était tellement grande que je ne pouvais pas trouver pire ici sur la 6000D.
Je confirme maintenant : ce fut une course beaucoup plus facile pour moi avec une bonne connaissance des connections entre stations d’altitude (nombreuses saisons hivernales ici) et une acclimatation à l’altitude une semaine avant la course.
Un des plus beau trail, un incontournable, une organisation, des bénévoles et une ambiance au top. Des paysages multiples par étages avec une végétation qui disparaît peu à peu pour laisser place aux rochers...mais les fleurs d’altitude sont bien présentes là-haut !
Deux bémols :
la partie commune avec la 6D Lacs et le repas d’arrivée : une poignée de pâtes et un pot de compote taille bébé !! Un repas de « Barbie » que j’ai vite amélioré par un casse-croûte au stand Coeur de runneuse.
Merci à mes fidèles soutiens Sylvie et Alex pour cette journée infernale et à Jérôme au quotidien !
Merci pour vos messages !
Ce podium, je le dédie à Roxane Lily l’une de mes filles qui fêtait son anniversaire ce 28 juillet.
A peine 10% de féminines contre 90% de trailers masculins sur la 6000D encore en 2018 ! Allez y les filles vous avez votre place !!
A noter côté classement que Catherine est arrivée 190ème sur 1302 arrivants (plus de 200 abandons et barrières horaires), pour vous montrer les FILLES que vous avez tout à fait votre place à la 6000 D ...
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Baby-Athlé :
Baby Athlé 4-6 ans (moyenne et grande section maternelle - Enfants nés en 2019, 2020 et 2021) :
Mardi : 17h45-18h45 au stade d’athlétisme Hector Rolland près de la piscine et palais des sports (salle de lutte), l’hiver.
Intervenants Baptiste Farvacque et Fabrice Gicquel
Reprise des entraînements à partir du mardi 3 septembre
École d’athlétisme :
CP-CM1 6-10 ans en course/saut/lancer (Enfants nés de 2014 à 2018) :
Mercredi : le matin 10h00-11h30 au champ Daillant à Yzeure.
L’après-midi 14h00-15h30 ou 15h30-17h00 sur le stade de Moulins, toute l’année.
Samedi : 09h30-11h00 au stade de Moulins
Intervenants Baptiste Farvacque, Arnaud Combet et Jimmy Quiret
Reprise des entraînements à partir du mercredi 4 septembre
- Sauts :
Longueur et Triple Saut pour les troisièmes et plus (Nés en 2010 et avant) au stade de Moulins :
Lundi : 17h45-19h30
Jeudi : 17h45-19h30
Intervenant Laurent Trompat
Reprise des entraînements à partir du lundi 2 septembre
Perche au stade de Moulins et l’hiver au gymnase des Champins :
Lundi : 17h30-19h15
Jeudi : 17h30-19h15
Intervenant Patrick Bernard
Reprise des entraînements à partir du jeudi 5 septembre
CM2 avec plusieurs années de pratique, Benjamins/Minimes 1 11-13 pour toutes les disciplines en Course/Saut/Lancer (Nés de 2011 à 2013) :
Mardi : 17h30-19h00
Vendredi : 17h30-19h00
Stade de Moulins
Intervenants François Peigue, Baptiste Farvacque et Arnaud Combet
Reprise des entraînements à partir du mardi 3 septembre
Sprint/Haies :
Fin de collège (3ème), Lycéens et plus (Nés en 2010 et avant)
Lundi : 17h30/19h00
Mercredi : 17h00/ 18h30
Vendredi : 17h30/ 19h00
Intervenant Arnaud Combet
Reprise des entraînements à partir du lundi 2 septembre
Demi-Fond :
Lundi : 18h00/20h00
Jeudi : 18h00/20h00
au stade d’athlétisme de Moulins Cadets à Seniors +
Suaps (Lycéens et plus).
Intervenant Mickaël Bellec
Reprise des entraînements à partir du lundi 2 septembre
Mardi : 18h/19/45
Mercredi : 18h/19h45
Vendredi : 18h/19h45
Dimanche : 10h30/12h stade ou Les Ozieres
Pour les Minimes à seniors
Intervenant Thierry Quiret
Reprise des entraînements à partir du mardi 3 septembre
Lundi : 18h00/19h30
Mercredi : 18h00/19h30
Vendredi : 18h00/ 19h30
Dimanche : 09h00 aux Ozières et 09h00 au changement d’heure d’hiver
Pour les adultes qui font des longues distances en nature.
Intervenants Jean-Pierre Daranjo, Hervé Gonthier et Mickaël Bellec
Reprise des entraînements à partir du lundi 2 septembre
Loisirs/Running :
Jeudi : 18h30/19h30
Stade de Moulins
Intervenant Jean-Claude Salignat
Reprise des entraînements à partir du jeudi 5 septembre
Mercredi : 18h15/19h30
Lieu à définir dans le programme du coach.
Intervenant Arnaud Combet
Reprise des entraînements à partir du mercredi 4 septembre
Mardi : 18h30/20h00
Stade de Moulins
Jimmy Quiret
Prépa Physique et entretien pour les plus de 40 ans
Jeudi : 18h30/19h30
Au stade et l’hiver en salle à Isléa
Intervenant Arnaud Combet
Reprise des entraînements à partir du jeudi 5 septembre
Marche Nordique :
Lundi : 14h00/16h00
Mercredi : 10h00/12h00 et 17h00/19h00.
Vendredi : 17h00/19h00.
Lieu à définir avec le coach.
Intervenant Fabienne Chalmin
Reprise des entraînements à partir du lundi 2 septembre
Renseignements au
06 12 23 90 44
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