|
||||
Montgenèvre
(Hautes-Alpes) 6èmes Championnats de France de Trail. Samedi 14 juillet 2018
Sky Race Max 65 km 4500m
D+ = France Trail long. 550 participants
(Championnats +Open) avec 165 abandons.
Mes 3èmes Championnats de France de Trail mais cette fois-ci, en trail long ; une première avec un dénivelé positif cumulé aussi important sur une telle distance. Pour comparaison : le 60 km du Sancy a 3500m+ et l'Ultra Sancy-Puy de Dôme de 110 km en a 4200m.
Si vous êtes curieux (se) d’en savoir plus sur
le parcours et si mon récit en toute simplicité vous donne des envies, c’est
tant mieux ! Bonne lecture !
Départ 6h du village avec une température idéale de 10°C, nous sommes lancés à l'assaut du Mont Chaberton (3131m) sur 8km de montée ; avec une 1ère partie de grimpe classique puis une 2ème partie difficile au niveau de la fente du Chaberton sur un sentier étroit et tortueux en pente raide. Puis la pente devient encore plus raide, les rochers ont laissé la place aux pierres. Il n'y a aucune végétation, un paysage lunaire s'offre à nous, à gravir les uns derrière les autres sans un mot.
Au bout de quasiment 2h d'efforts depuis le village, avec des glissades arrière et une prise au vent directe, le sommet apparaît. Nous croisons au milieu de la pente les premiers concurrents...donc la descente se fera aussi à cet endroit ! Ca va faire du dégât, une telle descente technique et longue. Je pensais redescendre de l'autre côté ? ! Pas vraiment visible sur le plan de course ! Je ne suis pas la seule surprise…
Au sommet, j’arrive avec les doigts tétanisés par le froid, il fait 3°C. Je voudrais sortir mon téléphone pour prendre des photos mais c'est impossible. Dommage la vue est bien entendu magnifique sur les sommets environnants dont le Mont Blanc.
(J'apprendrai plus tard qu'il y a les restes de 8 tours d'un ancien fort légèrement en contrebas à l'opposé de notre arrivée avec des restes aussi d'un ancien téléphérique militaire.)
Des organisateurs pointent nos puces avant la descente. « C'est par où tu veux ! me lancent-ils. Tout droit ou en zigzag, tu fais comme tu veux ! » Ca sera donc tout droit sans hésitation. Je me suis surprise à prendre mes appuis sur les pierres et à laisser déraper.
La descente est plutôt longue, on pense souffler arrivée en bas. Que nenni, il faut rester très concentrée avec les plus de 10 km de descente sur l'Italie en traversant des névés (accumulation de neige), sur un terrain de rochers et de touffes éparses... La végétation réapparait au fur et à mesure de notre descente sur le 1er ravito complet. Je recharge ma poche à eau en ajoutant 1 litre et j'avale du salé surtout du pain et du fromage.
Direction Cesana en Italie (1350m) avec un accueil chaleureux des habitants et des touristes à travers les ruelles. Point d'eau à la fontaine du village avec des barres Isostar mises à disposition.
A la sortie du village, nous reprenons la grimpe jusqu'au Rifugio Mautino (2100m) en passant devant une colonie d'adolescents qui ont mis la musique italienne à fond, ils nous attendent en rang d'oignons pour nous taper dans les mains avec des mots gentils..."Buona giornata signora "
A partir de là, je remonte 8 filles sur les 8 km qui nous séparent du refuge. C'est encourageant ! Un petit mot au passage pour savoir si tout va bien, elles me répondent qu'elles sont épuisées. J'ai parcouru à ce moment-là 32 km en 5h. Au refuge, ravit'eau du torrent, je rajoute 1 litre à ma poche. Je m'alimente à nouveau de salé. Je repars pour la France par le col de Bousson (2200m) avec le lac de Cordes où des troupeaux de vaches sont à flan de collines. C'est vert, fleuri, joli et calme, trop calme à mon avis.
En effet, 10 km de grimpe jusqu'au col de Chaudemaison (2850 m) nous attendent derrière ce paysage idyllique.
Je décide de m'arrêter pour badigeonner mes pieds de crème Nok pour limiter les frottements, j'ai les pieds qui chauffent au 38ème km. "Mieux vaut prévenir que guérir." Après, il sera trop tard. Ma mauvaise expérience sur l'Ultra du Sancy avec des poches de sang sous les ongles m'a servie de leçon. Et puis, cette fois-ci, je suis bien équipée avec des aiguilles et seringues remises gentiment par Anne super pédicure/ podologue (sportive aussi !). Pas de gros dégâts. Je tartine mes pieds de la crème et les chaussettes aussi. J'en ajoute entre le pli du pouce car les dragonnes des bâtons frottent aussi à cet endroit. C'est reparti !
Un sacré morceau cette montée en lacets étroits et raides. Il y a du monde arrêté de part et d'autre, assis la tête dans les mains ou encore les pieds dans la pente et la tête en bas. Un petit mot "des crampes?" "Non, même pas ! Je suis épuisé" ou "J'ai plus de jus". Là c'est dur de les remotiver à poursuivre. Certains veulent redescendre jusqu'au ravito précédent, certains vomissent. Il fait très chaud. On entend l'orage sur les sommets et quelques gouttes commencent à tomber de façon éparse.
La descente est tout aussi terrible que la montée avec presque 3 km très techniques dont les pierriers à dévaler au sommet puis les rochers et les touffes en se rapprochant de la vallée. Enfin, le vallon du Blétonnet, un endroit en sous-bois rafraichissant avec un ravit'eau en direct du torrent. Je rajoute 1 litre à ma poche, l'eau est glacée, j'attendrai un peu avant de boire pour éviter les maux de ventre.
A nouveau, une grimpe de 5 km jusqu'au col du Perdu (2500m). Je suis avec un petit groupe de gars, un jeune détache ses écouteurs pour me demander si ça va ! Il m’explique que la musique l’aide en moment de déprime… Il a besoin de parler comme d’autres d’ailleurs ! On parle de ravito et d’envie de salé… J'aperçois deux silhouettes féminines plus haut, je les rattrape. On fait un bout de chemin ensemble. Puis, l'une d'elles, une master 2 repasse devant, elle veut marquer la différence. Nous ne sommes pas encore arrivées au col de l'Izoard, je préfère rester prudente, je ne suivrai pas son allure ! Je la vois s'éloigner pour devenir un petit point en haut du sommet... Elle finira 29 mn devant moi.
Je retrouve vite une autre cible, une autre MA2, identifiable par son dossard, dossard que l'on porte sur le dos obligatoirement pour les Championnats. Tiens ! Une bonne cible ce dossard !
L'ambiance autour de nous est de plus en plus minérale. Nous arrivons à flanc de coteau au col de l'Izoard (2360m). Pas mal de monde est venu encourager les coureurs, avec en plus les cyclistes qui s'essaient sur les mythiques lacets du col.
Panorama magique. Vite contrasté par la météo : le ciel gronde et se couvre de noir, un orage s'abat sur nous seulement sur cette zone. Il reste 16 km à parcourir jusqu'à l'arrivée avec une atmosphère chargée d’orage.
6 km de descente par le sentier de la Mule (1785m) fournit en racines...vigilance avec la fatigue, la chute peut être facile justement sur cette portion un peu "roulante" mais tellement piégeuse ! En plus, personne devant, il faut ouvrir les yeux pour trouver le balisage, la peur soudaine de faire fausse route...tout se trouble rapidement jusqu'à tomber sur un gars en train de téléphoner !! Bon ! Si ça peut lui remonter le moral : pourquoi pas !
La descente se termine à l’entrée du village de Cervières (1650m) avec un ravit'eau, je recharge ma poche. A la sortie du village, je retrouve une master 2 et une master 1, on se motive les unes les autres. Je relance en les dépassant, elles me rattraperont 2 km plus loin dans la terrible montée du col de Gondrans (2400m) sur 4 km. A cet endroit, je me suis sentie franchement épuisée avec 60 km parcourus et 11h de course.
Les filles me rejoignent au 1er tiers de cette montée, je leur demande de passer devant pour faire un relai, la master 1 hésite en me disant qu'elle n'ira pas plus vite...n'empêche que ça aide bien d'avoir quelqu'un devant !! J'insiste fortement ! Elle fera l'effort puis se sera au tour de la master 2 qui prendra même un peu d'avance dans la montée. J'apprendrai à l'arrivée qu'elle avait les pieds en feu avec des ampoules et qu'elle "profitait" de la montée pour s'échapper car les descentes étaient presque impossibles pour elle avec la douleur. Elle finira 3 mn devant moi.
Que ce fut long d'arriver à la cabane des douaniers, image de la cabane que j'avais en mémoire d'un message des organisateurs " Lorsque vous verrez la cabane des douaniers, vous dévalerez les 6 km de descente restants."
Plus beaucoup de jus pour relancer mais je m'accroche, je rouspète même sur un bénévole planté là qui fait de l'humour à 2 balles !! Qu'est-ce que vous êtes mauvais cette année ! L'an dernier, j'avais fini il y a longtemps ! Non mais tu rigoles ?! Je ne pense pas être la dernière et je suis un peu loin des barrières horaires !!
Descente sur une partie de piste qui devient vite accidentée, avec des cailloux, le long d'un ruisseau...L'arrivée semble interminable car il y a encore une petite bosse sous le village de Montgenèvre à franchir. J'entends les cloches sonner au bout de 12h32mn.
Je n'ai aucune douleur aux releveurs ni ailleurs si ce n'est des douleurs classiques d'efforts, aucune blessure aux pieds.
Je n'ai pas détaillé précisément les paysages mais j'en ai encore plein les yeux. Je pensais que l'exigence de la course les avait occultés mais non, ils sont bien en mémoire. Magnifiques !
8 semaines après la Pastourelle (57 km) et ma blessure aux releveurs de la jambe droite, sans plan d'entraînement spécifique (essentiellement des entrainements vélo la semaine + une seule sortie longue de 4 à 5h en course à pied en fin de semaine au Sancy avec 1600 à 1900m+), je finis 5ème master2.
Grand merci à : Thibaud pour ces longues semaines de soins, mes parents pour le camping-car et Jérôme pour tout le reste !
De la déception pour une course des Championnats de France :
Pas de dossard nominatif ni mentionnant les Championnats, pas de musique de départ, pas d’ambiance d’avant course qui fait frissonner, les 2 ravitos dits complets étaient un peu légers en quantité d’aliments, un maillot coupe mixte qui même en taille XS me fait une robe et pas d’ambiance d’arrivée non plus une fois l’élite passée !
Pas grave car le parcours certes très éprouvant est d’une beauté unique et nous rappelle que nous sommes tous bien petits face à dame nature.
21/11 | > | ||
20/11 | > | ||
19/11 | > | ||
18/11 | > | ||
16/11 | > | ||
16/11 | > | ||
14/11 | > | ||
13/11 | > | ||
12/11 | > | ||
10/11 | > | ||
09/11 | > | ||
08/11 | > | ||
07/11 | > | ||
05/11 | > | ||
04/11 | > | ||
02/11 | > | ||
31/10 | > | ||
30/10 | > | ||
29/10 | > | ||
28/10 | > |
Merci à tous nos partenaires
N'hésitez pas à leur rendre visite
Retrouvez également
nos partenaires privés, en cliquant ici et leurs actualités en cliquant là
Baby-Athlé :
Baby Athlé 4-6 ans (moyenne et grande section maternelle - Enfants nés en 2019, 2020 et 2021) :
Mardi : 17h45-18h45 au stade d’athlétisme Hector Rolland près de la piscine et palais des sports (salle de lutte), l’hiver.
Intervenants Baptiste Farvacque et Fabrice Gicquel
Reprise des entraînements à partir du mardi 3 septembre
École d’athlétisme :
CP-CM1 6-10 ans en course/saut/lancer (Enfants nés de 2014 à 2018) :
Mercredi : le matin 10h00-11h30 au champ Daillant à Yzeure.
L’après-midi 14h00-15h30 ou 15h30-17h00 sur le stade de Moulins, toute l’année.
Samedi : 09h30-11h00 au stade de Moulins
Intervenants Baptiste Farvacque, Arnaud Combet et Jimmy Quiret
Reprise des entraînements à partir du mercredi 4 septembre
- Sauts :
Longueur et Triple Saut pour les troisièmes et plus (Nés en 2010 et avant) au stade de Moulins :
Lundi : 17h45-19h30
Jeudi : 17h45-19h30
Intervenant Laurent Trompat
Reprise des entraînements à partir du lundi 2 septembre
Perche au stade de Moulins et l’hiver au gymnase des Champins :
Lundi : 17h30-19h15
Jeudi : 17h30-19h15
Intervenant Patrick Bernard
Reprise des entraînements à partir du jeudi 5 septembre
CM2 avec plusieurs années de pratique, Benjamins/Minimes 1 11-13 pour toutes les disciplines en Course/Saut/Lancer (Nés de 2011 à 2013) :
Mardi : 17h30-19h00
Vendredi : 17h30-19h00
Stade de Moulins
Intervenants François Peigue, Baptiste Farvacque et Arnaud Combet
Reprise des entraînements à partir du mardi 3 septembre
Sprint/Haies :
Fin de collège (3ème), Lycéens et plus (Nés en 2010 et avant)
Lundi : 17h30/19h00
Mercredi : 17h00/ 18h30
Vendredi : 17h30/ 19h00
Intervenant Arnaud Combet
Reprise des entraînements à partir du lundi 2 septembre
Demi-Fond :
Lundi : 18h00/20h00
Jeudi : 18h00/20h00
au stade d’athlétisme de Moulins Cadets à Seniors +
Suaps (Lycéens et plus).
Intervenant Mickaël Bellec
Reprise des entraînements à partir du lundi 2 septembre
Mardi : 18h/19/45
Mercredi : 18h/19h45
Vendredi : 18h/19h45
Dimanche : 10h30/12h stade ou Les Ozieres
Pour les Minimes à seniors
Intervenant Thierry Quiret
Reprise des entraînements à partir du mardi 3 septembre
Lundi : 18h00/19h30
Mercredi : 18h00/19h30
Vendredi : 18h00/ 19h30
Dimanche : 09h00 aux Ozières et 09h00 au changement d’heure d’hiver
Pour les adultes qui font des longues distances en nature.
Intervenants Jean-Pierre Daranjo, Hervé Gonthier et Mickaël Bellec
Reprise des entraînements à partir du lundi 2 septembre
Loisirs/Running :
Jeudi : 18h30/19h30
Stade de Moulins
Intervenant Jean-Claude Salignat
Reprise des entraînements à partir du jeudi 5 septembre
Mercredi : 18h15/19h30
Lieu à définir dans le programme du coach.
Intervenant Arnaud Combet
Reprise des entraînements à partir du mercredi 4 septembre
Mardi : 18h30/20h00
Stade de Moulins
Jimmy Quiret
Prépa Physique et entretien pour les plus de 40 ans
Jeudi : 18h30/19h30
Au stade et l’hiver en salle à Isléa
Intervenant Arnaud Combet
Reprise des entraînements à partir du jeudi 5 septembre
Marche Nordique :
Lundi : 14h00/16h00
Mercredi : 10h00/12h00 et 17h00/19h00.
Vendredi : 17h00/19h00.
Lieu à définir avec le coach.
Intervenant Fabienne Chalmin
Reprise des entraînements à partir du lundi 2 septembre
Renseignements au
06 12 23 90 44
*******************