La Pastourelle, manche du Trail Tour National, 752 inscrits,

Le Grand Cirque : 53 km 2650mD+, c'est « stratovolcanique » !

Départ dans le cœur de Salers (940m d'altitude) avec ses maisons en basaltes noirs et ses toits de lauze, l'ambiance est chaleureuse et la météo s’annonce généreuse.

Dès la sortie du village, se profilent les montagnes à vaches, des touffes d'herbes et d'ornières jusqu'au Col de Néronne.  Ça grimpe tranquillement mais longtemps 10 km. Temps de passage au col : 1h04 (15ème féminine).

On poursuit entre les rochers sur 4 km pour atteindre 1361m Impranau. S'en suit une grande dévalade dans les bois de feuillus sur 5 km jusque dans la vallée du Falgoux (temps de passage : 2h). Un gros morceau se profile jusqu’au Luchard, avec 6km très raides. J’utilise les bâtons pour donner le rythme.

Quelle magnifique surprise, arrivée sur le plateau du Luchard (1580m) de découvrir un espace grandiose avec son camaïeu de verts sur les sommets environnants.

Le Grand Cirque s'offre ici. Il ne cessera de me subjuguer par ses versants de laves et ses vallées jusqu'au Puy Mary par les crêtes volcaniques. Le paysage n’est pas comparable à celui du Sancy.

La musique des bandas au Pas de Peyrol se fait entendre. Je fais ma 3ème chute un peu plus sévère dans les rochers après 30 km de course. Je m'asperge d'eau au ravito. Je n'ai pas perdu connaissance, ça pique, ça brûle mais rien de plus, pour l’instant. J'échange quelques mots avec les bénévoles Je suis dans ma course : je continue.

Premières neiges au Pas de Peyrol en contournant l'emblématique pyramide du Puy Mary, un monstre de laves se dresse devant nous. Une farandole de petits bonhommes en train de gravir la pente se dessine sur toute sa longueur. Pouah ! Çà va chauffer ! Il est midi.

Une fois dedans, on reste concentré car les cailloux se dérobent sous nos pieds. Nos pas sont synchronisés sur ceux du concurrent précédent. J’utilise à nouveau mes bâtons. Cependant, les cailloux ne permettent pas de les poser à des endroits sûrs, il faut avoir l’œil !

En haut, la pente se referme comme un goulot, il faut se mettre à 4 pattes pour sortir des derniers rochers. J'avance sur une étroite crête avec le vide de part et d'autre. Elle semble sans fin, la grimpe a été usante et derrière ça pousse…

Le sommet du Puy Mary (1789m) nous accueille avec une petite dizaine de courageux qui l'ont gravis par les marches. Marches de béton par lesquelles nous redescendons, non sans peine, j'ai très mal au genou droit. Temps de passage en bas du Puy Mary : 4h07 (16^ème féminine)

500m de route à longer puis on grimpe directement à travers les pieds de myrtilliers et de gentiane car le passage est bloqué un peu plus loin par un éboulis qui s’est produit le matin même. Direction le Roc des Ombres (1590m) et la brèche d’Enfloquet (1633m) où des dizaines de randonneurs se suivent sur un sentier différent du nôtre.

On bascule sur l’autre versant. Une partie difficile sur les crêtes reste à franchir avant d’atteindre le Puy Violent (1576m) de forme pyramidale comme le Puy Mary.

La sollicitation sans cesse exigeante de mon genou me fait de plus en plus souffrir.

Au Puy Violent, nous retrouvons les coureurs du 32 km qui avalent la pente à toute bise. Le contraste est surprenant surtout que je n’arrive pas à relancer et trottine dans les tourbières (modification du parcours cette année).

Quasiment 8km de descente jusqu'à St-Paul-de-Salers avec passage dans les prairies et la boue. Celle qui détiendra la 1^ère place en Master 2 me dépassera dans la descente à 5 km de l’arrivée. Elle sera récompensée avec une cloche de vaches de Salers ;-)

De la vallée, on entend le speaker en face à Salers qui annonce les arrivées. Il reste un gros morceau encore à franchir, on prend 220m en un peu moins de 2 km dans un single avec une mare de boue au bas de la pente.

Arrivés à hauteur des jardins, on lâche ce qui nous reste de force pour terminer l’entrée dans Salers en courant sous une haie d’honneur constituée de supporters et de bandas.

7 ravitos (boissons et solides) sur le parcours ; 4 chutes aux kms : 6, 24, 30 et 35.

752 inscrits, 626 arrivants + 57 abandons ;                                                                      j’arrive en 223^ème position, 20^ème féminine et 2^ème Master2.

http://pb-organisation.com/resultats/G-LIVE/g-live.html?f=../suivi/LA%20PASTOURELLE%202018.clax

La Pastourelle, reine de la convivialité, rassemble sur un week-end 10 épreuves de trail, VTT, rando…avec 5000 participants au total. La soirée se clôture sous un immense chapiteau avec les bandas et l’incontournable aligot. Cette année, elle est accompagnée de surprises pour son 20^ème anniversaire.

C’est la 2^ème fois que je viens à La Pastourelle ; en 2014, j’étais sur le trail 32km.

Débriefing de course avec Cyrille qui m’apporte des pistes de réflexion… Merci !

Quelques infos sur le Trail Tour National (TTN).

Le TTN est un chalenge mis en place et géré par la Fédération Française d'Athlétisme depuis 2008. Le responsable DTN est Philippe Propage.

Le TTN est composé de 2 circuits (court et long) avec un calendrier d'épreuves entre novembre 2017 et octobre 2018.

Toutes les épreuves à label national sont qualificatives pour les championnats de France.

 Le classement général du TTN correspond :

pour le circuit trail long, à l'addition des meilleurs scores obtenus sur 3 épreuves au maximum + les championnats de France (points multipliés par 10)

pour le circuit trail court, à l'addition des meilleurs scores obtenus sur 4 épreuves au maximum + les championnats de France (points multipliés par 10)

Les points sont attribués selon un barème homme et un barème femme en fonction de la place à l'arrivée de chaque course.

Ces points sont majorés de points bonus selon le nombre total d'arrivants au delà de 300 arrivants.

Plusieurs licenciés du club EAMYA ont participé à ce challenge depuis sa création, particulièrement les fers de lance de la discipline : Yvan Bizet et Cyrille Mulot qui ont détenus le titre de champions de France.

Cette année, les championnats de France de trail auront lieu à Montgenèvre (Hautes-Alpes), à la frontière avec l'Italie le 14 juillet prochain.