Ultra-trail de Vulcain 73 km 2900 m Dénivelé + Départ 6h dimanche 4 mars 2018

Sur son site web, Vulcain propose un découpage du parcours en étapes très bien fait avec distance, dénivelé, profil et carte IGN... (Je l'avais utilisé en 2016 pour le 47 km, j'avais trouvé ce support très fidèle à la réalité du parcours.)

C'est une aide précieuse pour gérer sa course et ses efforts, se fixer des points de repère...

1ère partie de Volvic au Puy de La Coquille (1136m) --> 14 km/ 821m D+

En deux mots : ça grimpe !

Après un départ au rythme soutenu jusqu'à l'approche du Puy de La Nugère (8e km), le rythme se ralentit dans une montée régulière de plus de 3km dans la boue : usant ! J'essaie de maintenir la cadence en courant...en avant, en arrière !

Le ciel se teinte d'un rose vif à l'annonce du lever du jour, magique !

La 1ère difficulté marquée est l'ascension du Puy de Jume sur 750m/ 114 m D+. Des restes de neige et de glace sont apparents sur les crêtes. Une fois, au sommet, les panoramas sont somptueux. Le Puy de Dôme revêtu d'un léger manteau blanc semble un géant à portée de main.

Se suivront les passages aux Puys de Clermont et des Gouttes avant l'arrivée au volcan de Lemptégy, ravito (20e km)

Une partie plus roulante dans une hêtraie en faux plat montant avec vue sur le Puy de Pariou et le Puy de Dôme est sans difficulté particulière sur les sentiers. 1ère fausse route au 30e km dans les bois de Ceyssat, je rebrousse chemin avec ceux qui m'ont suivi !

Ravito au Col de Ceyssat (33ekm). 2ème grosse difficultéavec l'ascension du Puy de Dôme par le chemin des Muletiers. Le chemin est verglacé dès le franchissement des rails du train à crémaillère. On se croisse avec les coureurs qui descendent, je les observe d'un œil pour voir leurs appuis. La descente s'annoncera délicate, c'est sûr !

Une fois, arrivée en haut du chemin des Muletiers, je les ai maudis les gentils organisateurs, je pensais redescendre immédiatement...que nenni, il nous faut aller jusqu'au temple de Neptune par les marches, contourner l'antenne-relais pour descendre dans la zone de pointage juste en-dessous. Et enfin, reprendre le chemin des Muletiers en sens inverse. Je descends prudemment entre les cailloux et les plaques de verglas...

Passé le col de Ceyssat, le descriptif annonçait une partie plutôt roulante qui ne l'est pas du tout du fait de la boue sur 4km interminables. Je finis d'exploser mes guêtres dont la sangle rompt mais je ne veux pas m'arrêter en route.

L'arrivée au ravito de Lemptégy (47e km) se fait par un faux plat montant très pénible. 2ème fausse route, je rebrousse chemin et là, c'est moi qui suivais les gars !!

Au ravito, je quitte mes chaussures pour ôter mes guêtres et "réparer" mes ongles dont un commençait juste à repousser depuis le 110 du Sancy avec de nouvelles protections.

C'est reparti pour la dernière partie avec un gros morceau à venir, l'ascension du Puy de La Louchadière (1176m) : 230m D+ en 2 km. La fatigue se cumule, 6h de course.

La descente est plus difficile que la montée avec des passages de murs de boue en glissades. Je n'ai pas suffisamment d'accroche avec mes speedgoat Hoka que j'ai privilégiées pour le confort des orteils face aux speedcross Salomon qui ont une meilleure adhérence. (Le choix des équipements reste très personnel et propre à chacun selon différents critères.)

Nous revoilà au milieu d'un vaste cratère de pouzzolane à l'aspect lunaire avant de rejoindre le Puy de La Nugère par une bonne grimpette d'1 km.

Ravito à la Gare de Volvic (61e km) Je prends des réserves salées : du fromage Salers et des TUC. Longue descente dans les sources de Volvic avant de reprendre la montée jusqu'à Beauvalleix.

C'est presque un plaisir de se retrouver sur cette magnifique monotrace du sentier du Renard sur presque 3 km avec vue sur le château de Tournoël malgré l’accumulation de la fatigue.

Encore une dernière difficulté pour remonter sur Tournoël, on discute entre coureurs pour s'encourager.

La descente dans la boue à travers les bois à l'aide d'une corde sur 400 m, nous fait grincer des dents ! Enfin le village de Volvic et 500 m de bitume avant l'arche d'arrivée.

C’est fait en 9 h 51 mn, dans mon objectif !

Avec 460 arrivants et 40 abandons - 126è au classement général - 7è féminine – 1è Master 2

Le trail n'est pas "que" de la course à pied, mais bien un sport outdoor à part entière, avec en plus les contraintes de la période hivernale !

La météo du jour a été très favorable.

Le terrain enneigé et verglacé sur certaines parties s'est vite retrouvé boueux pour une partie non négligeable du parcours. De la boue aux chevilles et par endroits à mi-mollets due à des sols détrempés depuis des mois par la pluie et la fonte des dernières neiges.

Un terrain de cross XXL ? Un pré à vaches ? Chacun choisira sa métaphore !

Le paradis blanc ne s'est pas présenté à nous cette année.

Rendez-vous en mai à La Pastourelle à Salers (Cantal)
pour une manche du Trail Tour National.