Une photo en dit long mais peut-être pas assez.

Une photo dévoile les secrets à moins qu’elle ne les déforme ou ne les transfigure.

Débrief ou brief ?

Situation après la course ou avant ?

Sur le tapis de neige au cross de Brioude, premier cross dans la configuration Auvergne, Rhône et Loire, les athlètes devaient affronter des conditions étonnantes puisqu’aux appuis inhabituels de ce support glacé et glissant alternaient des parties un peu caillouteuses et d’autres sinueuses parsemées des buttes de terrain de moto cross.

La course n’est pas encore partie. Les athlètes se préparent encore avec leurs gants, leur coupe-vent. Elle est imminente car le short a pris la place du caleçon long gardant les jambes au chaud le plus longtemps possible. Le but : ne pas se crisper d’une part par l’enjeu et relayé d’autre part par les conditions climatiques. La crispation musculaire et nerveuse ne peut qu’être défavorable à la performance.

Didier Raymond l’a bien compris. Pas qu’il fasse un brief à son fils Rémi car ce dernier sait ce qu’il a à faire mais par le fait de proposer une présence réelle, un accompagnement chaleureux et rassurant. Les neuro-sciences l’expriment bien depuis quelques temps : ce sont ces conditions qui vont favoriser la performance par la sécrétion d’une hormone, l’ocytocine qui elle-même permettra aux autres hormones (dopamine, sérotonine et endorphine) leur pleine activation. Et l’adrénaline du départ pourra elle aussi libérer ses effets. Des conditions environnementales basées alors sur l’aspect social ; des conditions positives pour une exaltation des capacités de l’athlète.

Le coach sportif (mental), par la mise en place de situations d’imagerie mentale positive ne propose en définitive que la mise à disposition des éléments permettant le relâchement musculaire et nerveux, par le truchement de sécrétions physiologiques des hormones de la réussite. Libéré des tensions mentales influant le corps, ce dernier peut vaquer à son action. L’image positive en amont mais aussi pendant l’action va donc conditionner la réussite.

Un suivi d’un entraineur, sa simple présence, sa confiance, contribuera à proposer des conditions favorisant la résistance à la difficulté de la course. Les encouragements contribuent aussi à cela mais encore faut-il qu’à la base, avant le départ, le cœur et le corps aient reçu ses informations.

Garder le sourire dans son cœur au cours de la course c’est penser positif pour que la pompe fonctionne. Garder le sourire en son cœur restera donc une attitude fondamentale pour poursuivre sereinement et activement, mettre en branle la mécanique corporelle pour réussir au mieux. Et non pour gagner ! Juste pour être content et heureux de faire (et même de « se faire mal ») et se dire que je peux le faire.

Ah ! Bien voilà pourquoi les gens disent tous aujourd’hui qu’il faut pratiquer et courir avec plaisir ! Encore faut-il le garder et ne pas se mettre la pression pendant la course sur le simple fait d’être derrière les autres ou que son temps n’est pas celui escompté !

Didier et Rémi, dos tournés, comme une fin de film, ne sont pourtant qu’aux prémices de la course. Ils tournent tout simplement le dos à la pression pour traduire celle-ci en atout positif et constructeur par un accompagnement social indispensable. Car nous sommes des êtres sociaux…