Dans le groupe « loisirs » de l’EAMYA, des affinités se sont créées et je dirais même que des liens d’amitiés se sont tissés. On s’entraîne ensemble, on court ensemble, on rigole ensemble et on joue ensemble !

On joue ensemble ? me direz-vous… « Oui, oui » on se lance des défis improbables. En juin de l’année dernière, on décide de faire la course du Viaduc de Millau avec Benoît Rioux, Vanessa Emberger, Catherine Monciaud et moi-même. 23.7 km de bonheur sur le viaduc de Millau entre ciel et terre… un rêve qui s’est réalisé ce dimanche 18 mai 2014, à 9H, mais non sans obstacles…

Avec un team composé d’un garçon et de trois filles, il nous fallait trouver un nom sympa pour défendre les couleurs de notre cher club d’athlétisme. D’où un délire total de se mettre dans la peau de Charly et ses drôle de dames… Je sais, au moment où vous lirez cet article, vous vous direz, « quelle chance a ce garçon !! » ou « quel veinard ce Benoît !». Tellement motivés pour ce nouveau challenge, nous décidons de monter le DDD Team « Drôle De Dames Team ». Tout le monde ayant dans son placard, le débardeur à 4.95 € de chez Décathlon, à fond la forme…, notre jolie directrice d’Office du Tourisme se charge de faire floquer le nom de notre équipe et bien sûr à l’effigie de notre Plop local de St Pourçain sur Sioule sur le côté face.

Premier obstacle, deux membres de notre équipe, pour ne pas les citer « Benoit et Cathy », prennent date, la veille de la course (Grrrr ! ) pour organiser une manifestation de théâtre amateur, juste pour être encore plus stressés et fatigués avant la date fatidique du 18 mai ! Ils nous rejoindront tard dans la nuit à l’hôtel….

Deuxième obstacle, une drôle de dames malheureusement ne sera pas présente le jour de cette course tant attendue. Et oui pour ne pas la nommer, Vanessa déclare forfait une semaine avant la course, à cause d’un petit bobo au pied mal soigné….

Le dimanche 18 mai 2014, Charly et ses deux drôles de dames mettent le réveil à 6H00 pétantes pour relever ce nouveau challenge. 6H30 petit déjeuner, 7H la note est réglée, 7H15 nous sommes dans la DS5 hybride pour rejoindre les 15 000 secoués du bocal qui franchiront comme nous ce viaduc ! On arrive à l’entrée de Millau, la circulation est fluide, la signalétique est précise et les coureurs ont la banane. C’est Rockn’roll, on se change sur les parkings de supermarché. Il est près de 9H, on s’approche de notre vague 3, départ programmé pour 9H20 ! Ambiance de folie au départ ! Les coureurs sont joyeux, chantent, crient et attendent juste le «boum » pour partir à l’assaut de ce merveilleux viaduc !

« Boum », c’est le top départ dans le centre-ville de Millau. Les spectateurs sont nombreux, les mamies sont au balcon avec leur tablette I-Pad, nous sommes tous excités de réaliser ces 23.7 kilomètres. La course débute avec ses 5 kilomètres de traversée de la ville. Le paysage Aveyronnais commence à se dessiner et on aperçoit celui qu’on attendait tant. « The Viaduc », il est beau, il est impressionnant, il nous attend… Et c’est là que le calvaire commence : 2.8 kilomètres, avec un dénivelé de plus 300 mètres. Motivés nous continuons à courir, mais la chaleur et l’effort, nous rattrapent… On fait des pauses photos et on se motive à courir ou marcher rapidement sur cette route en lacets qui se rapproche indéniablement de notre objectif.

Ca y est, on est passé du «dessous » à « au-dessus » !

Et là, on explose de joie, comme des enfants qui avaient RDV avec le père Noël. 2.5 kilomètres de traversée sur le viaduc et on a même droit à un deuxième tour, puisque le parcours consiste à faire demi-tour pour refaire 2.5 kilomètres dans l’autre sens….

Les coureurs lui font la fête, sabrent et boivent le champagne, donnent des interviews, le soleil brille, le ciel est dégagé et là on PROFITE ! Le moment est magique, merveilleux, extraordinaire, (les synonymes me manquent) on est tout simplement heureux d’être là ! J’avoue, on se sent privilégiés à ce moment précis.

Nous pensons bien entendu à notre drôle de dame restée à Moulins. Nous réalisons une vidéo pour lui transmettre nos émotions, notre excitation et tout simplement l’envie de faire cette course  dans deux ans. Il est temps de redescendre et on quitte avec regrets cet ouvrage qui s’ouvre sur les Causses. On débute la descente vers Millau jusqu’aux allées de la Victoire. L’ambiance en bas est indescriptible, les Millavois et les Millavoises sont chaleureux, admiratifs et également heureux pour nous.

L’objectif de cette course, c’était de le faire « ensemble ». Nous franchissons la ligne d’arrivée tous les trois, main dans la main et le cœur gros. 

Un jeune homme me remet la médaille autour du cou, en me répondant « Félicitation Madame !», je jette un regard à Cathy et l’émotion est bien présente…

                                                                              Un grand MERCI aux 800 bénévoles.

« Certaines émotions ne s’expliquent pas, elles se vivent».