Que vois-je dans l’édito des courses du WE sur le site EAMYA…pas de course en Auvergne ! (entre parenthèses auxquelles auraient participé des licenciés du club).

Et bien si ! Les stats ne l’ont pas donné mais j’y étais et j’en ai bavé au point de vous conter mon récit de l’Ambertrail (30km, la distance de 40km étant abandonnée) dans le territoire du Livradois-Forez côté Puy-de-Dôme, sur un site Natura 2000.

Commençons par la fin… sur 101 arrivants (tiens ! y a pas grand monde ?) dont seulement 15 femmes (tiens ! où sont-elles passées ?) les grands ténors de la discipline Benjamin Beaume, les frères Chartoire, Benoît Crétien et Diane Wolf (tiens ! les meilleurs je crois) et votre humble camarade de club fondue de montagne inscrite par des copains de Limagne Athlé (qui ne sont plus des copains depuis !!).

Départ de Valcivières, on monte en car d'Ambert, ouf ! Il y aura ça de moins à grimper. Ben, non ! Sur les 1350m de D+ , un tiers est à négocier dès les 7 premiers km jusqu'au col des Supeyres avec des passages à 15%, des sentiers qui ressemblent plus à des cours d'eau à remonter avec des ébouillis de cailloux, traverser les Hautes-Chaumes (une 1ère partie de bruyères très denses puis une 2è partie à découvert sur sol d'herbes rases, de plants de gentianes et de jonquilles). Puis monter en marchant (même pour le meilleur), pliée en deux pour affronter le « zef » et atteindre le saint-graal au milieu de jasseries * avec vue à 360° où un grand soleil nous ouvre l'horizon jusqu'au Sancy. Ouah ! Moment magique où le sentiment de liberté et de bien-être reste unique, inoubliable.

Mais voilà, la magie a rapidement fini d'opérer...le reste du parcours demandant pas mal de relances avec de bonnes côtes, de la boue à mi- mollet et des descentes techniques, des goulets de cailloux et toujours de la boue rendant les sols hyper glissants où tenir debout tenait plus de l'acrobatie que de la course.

Enfin, les 3 derniers km annoncés faciles, en descente sur Ambert, furent les pires du parcours où avancer m’a demandé un effort incroyable porté par un mental d’acier seule depuis 10km.

Rude épreuve ! Riche de sens. Le trail le plus technique et accidenté que j’ai eu fait.

Les paroles de Benjamin Beaume me rassure, il parlait « d’une première ascension difficile où il était proche de l’hypoxie »**. Enfin ! Il n’empêche de vous à moi, il doit voler pour passer par-dessus les difficultés : chut !

Résultats : 1er B.Beaume 2h26 , 1ère féminine D.Wolf 2h57…….. C.Coste 3h54

*Une jasserie est une ferme d’estive typique des monts du Forez.
**L’hypoxie est la conséquence de l’hypoxémie (diminution de la quantité d’oxygène contenue dans le sang).

Toutes les infos sur : http://www.clf.ambert.free.fr/2013.php

Catherine Coste