Une photo en dit long mais peut-être pas assez.

Une photo dévoile les secrets à moins qu’elle ne les déforme ou ne les transfigure.

Quel enchevêtrement de personnes sur cette image ! On ne sait plus où regarder !

Bien sûr le premier plan avec deux coureurs sur leur fin de course. La ligne d’arrivée est à peine franchie ; on aperçoit les numéros de couloir et le corps fournit quelques éléments dans ce sens. Un, une position légèrement penchée concluant la distance comme un cassé de fin de sprint ; deux, les bras très écartés du coureur 550 signifiant l’ultime effort ; trois, la jambe arrière genou et talon très relevé stipulant une dernière ligne droite plus rapide.

Rien ne nous permet d’affirmer qu’il s’agisse d’un sprint ou de l’arrivée d’une course de demi-fond. Si, peut être le regard de Louison légèrement sur le côté gauche en avant, en direction du chronomètre lumineux destiné au public mais là, seuls les personnes présentes peuvent le confirmer. Et si, sans doute le regard du jeune en rouge sur le côté de la piste regardant sa montre pour, sans doute, évaluer approximativement le temps réalisé par les deux arrivants. Car c’est une action qu’on ne fait guère pour les sprints.

Et au-delà de ce premier plan flou, les autres acteurs de la journée qui, l’espace d’un instant avaient les yeux rivés sur l’épreuve phare du moment. On aperçoit alors Antoine et Camille qui viennent à peine d’encourager leur partenaire de club en bleu. Un peu plus loin en bordure de piste Agathe semble-t-il et Clarisse qui en ont fait de même. Car chacun et chacune sait que l’encouragement du dernier instant impulse une dose de courage et un surplus de volonté pour se surpasser.

Dans ce monde encore, Arnaud regarde un de ses athlètes même s’il ne fait pas partie de son groupe vitesse. A l’arrière, Pierrick et entre ces deux entraineurs, Mathilde, les yeux dans la direction de l’arrivée soit vers son frère, soit vers le franchissement de la ligne et plus particulièrement vers le numéro 477, un camarade de son club.

Sur la droite de la photo, une tête grise devant une autre (celle qui nous intéresse), pas des athlètes du moment car il s’agissait là d’une compétition benjamins et minimes mais des juges et en particulier Fernand.

4 dixièmes de seconde séparent le troisième en rouge de Louison le quatrième. Une seconde devant, on le voit avec le maillot blanc du CAA, le premier du 1000 mètres minime. Et c’est là qu’on s’aperçoit qu’à cet âge les écarts de taille sont impressionnants… Avec un an de plus et/ou une maturité physiologique autre ; les différences vont bientôt s’estomper ou s’élargir…

En témoigne la photo du dessous…

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