C’est bon et déstabilisant à la fois.

Courir avec son enfant. Lui dire à l’avance en toute confiance qu’on va le mener tout au long du trajet dans une cadence synchrone, à son rythme sans le pousser au-delà de ses possibilités, en le protégeant du vent, des autres concurrents plus âgés évidemment, tout en le motivant, l’encourageant dans l’effort, en éprouvant le plaisir d’être ensemble pour la première fois sur une même course et en se disant avec un peu d’égo que cela sera une formalité, une simplicité sans pour autant tomber dans la promenade de santé compte tenu du potentiel de l’enfant.

On avait déjà participé ensemble à des épreuves multisports comme le « Défi Sioule ». Le père devant, l’enfant plus souvent derrière surtout en VTT. Et puis, le petit, peu enclin aux compétions en ce moment, n’ayant participé qu’à un 1000m estival, ayant dû sauter des séances d’entrainement compte tenu de ses obligations scolaires ou autres mais fort tout de même de ses participations fructueuses aux différentes courses d’orientations départementales et régionales, ne devait pas être à son avantage sur une course pour une première fois aussi longue que ces 5 km et qui plus est en pleine chaleur, conditions qui affecte assez souvent ses performances.

Le père encore, qui voulait en profiter pour réaliser une bonne séance d’entrainement sans puiser outre mesure dans ses réserves, qui avait la veille réalisé un footing de « récupération » à 13 km/h avec Emilie sur Vichy, récupération de sa première séance de 10X400 (et seulement 45’’ de récup) de l’avant-veille, première séance sur piste depuis bien longtemps car revenant de 4 mois d’entrainement certes, mais d’entrainement aménagé et allégé selon de degré de guérison de ces tendinites aux ischio. Le père qui ne s’attendait pas à ça.

Car du départ, protection oblige compte tenu des 430 participants et d’une explosivité obligatoire du fait d’un resserrement de la chaussée quelques 200 m plus loin, l’enfant ayant failli tombé poussé par les cadets fougueux adeptes de cette seule course sur l’année, à tambour battant, il a fallu prendre le rythme, un bon rythme certes mais un rythme en dedans soit environ 14 km/h. Ne pas partir trop vite car la distance est longue et pour le petit c’est une première. Régler la course pour éviter qu’il ne s’emballe, qu’il n’aille trop vite au début pour décliner à la fin et perdre tous les gains du départ. Il a tenu, le fils, et même accéléré sur la fin bien que trop court sur les 300 derniers mètres. Et pour son "vieux" ce ne fut vraiment pas une balade. Il a dû s’employer mine de rien tout en le protégeant de ses coureurs qui ziguent et qui zaguent.

On était heureux ensemble mais compte tenu de la performance réalisée, on a bien fait d’en profiter car bientôt, ce ne sera pas le père qui attendra le fils…

Résultats : On arrive 41 et 42^ème sur 422 en 20’07 sur le 5 km soit un peu moins de 15 km/h sous les 26°c de ce vendredi soir à Nevers. Louison sera même classé premier minime mais c’est normal, il n’y en avait pas d’autres mais surtout il sera troisième avec les cadets.

Photo : Nous y sommes tous les deux avec les casquettes...

Dans l’autre course, le 9,5 km dominée par Simon Munyutu et Antoine De Wilde, Pierre-Alexandre Limoges arrive 31^ème en 36’10. Lui aussi semble revenir à la compétition après quelques temps d’arrêt. Dominique Garnier arrive 128^ème en 41’06 sur une course réalisée à l’allure de son futur marathon, celui d’Avermes le 10 juin.