C'est avec un immense plaisir et beaucoup d'émotions multiples que nous avons découvert et vécu (nicole et votre serviteur) un magnifique marathon que je définis comme festif, convivial, patrimonial et nature lors d'un weed-end complet de sport et de détente.
Festif : car nous avons assisté à la présentation individuelle sur la prestigieuse grande place nationale d'une trentaine de clubs et associations très hétéroclites qui soutiennent en tant que bénévoles ces différentes épreuves réparties sur deux jours. Puis nous avons déambulé dans le centre ville historique en suivant le cortège bruyant au son de la fanfare, des sifflets, sirènes et moteurs pétaradants des grosses cylindrées des officiels, accompagnés par le club de harley bouclant la marche carnavalesque. Nous avons fini cette aventure au village-marathon avec un apéritif très copieux.
Convivial pour l'accueil attentionné, la gentillesse des bénévoles sur le parcours mais aussi du "staff organisation" et des élus très impliqués lors de la remise des récompenses sur le podium. L'animation était assurée par l'ex-champion de France de marathon et consultant -commentateur de France-télévision Bernard Faure (record 2h12) que la ville organisatrice montalbanaise avait choisi comme parrain de l'épeuve. Nous avons assisté samedi à une intéressante conférence-débat assurée par trois intervenants de qualité sur le thème de la "transition du semi vers le marathon". Nous avons bénéficié des conseils d'entrainements de B. Faure, complétés avec le suivi médical adapté pour cette préparation par Fredéric Depiesse, médecin du sport et de médecine physique, président de la commission médicale de la FFA etc ... et finalisée par la podolgue Elisabeth Tornavacca. (Je précise en aparté que nous retrouverons B. Faure avec plaisir comme à l'accoutumée à la mi-avril pour l'animation de la grande messe marathonienne des 42 bornes de Paris sur France 2.
Patrimonial car nous nous sommes régalés sur tout le parcours des très nombreux édifices religieux constitués de briques rouges caractéristiques de la région et du pont-vieux.
Nature pour la voie verte, les deux parcs traversés, les allées et passerelles le long d'un joli ruisseau arboré sans oublier les berges de la rivière le Tarn qui scinde la ville en deux.
Le circuit du marathon représentait à peu près un grand huit à réaliser deux fois intra-muros pour mieux nous faire découvrir l'architecture locale, alterné harmonieusement de passages arborés dans les parcs et des berges avec une incursion dans la campagne parsemée de vergers (eh oui ! c'est la région Midi-pyrennées). Il était réputé difficile et il a tenu toutes ses promesses car il était très casse-pattes avec une multitude de petits raidillons et faux-plats du 10e kilo au semi puis du 30e kilo au terminus (J'en ai dénombré une cinquantaine quand même, car j'ai pris le temps de les apprécier tout comme les paysages : ce sont les avantages ou compensations des "coureurs diésels" sans le turbo !!! ). En fait pour rompre la monotonie, il offrait une bonne mixité mi-urbaine/mi-rurale avec environ 1/3 de chemins stabilisés .
Les passionnés de courses-nature apprécieront aussi car c'est une épreuve aux multiples facettes que je recommande pour la beauté du site, la qualité d'organisation ainsi que l'abondance des récompenses en tous genres pour les podiums et les tirages au sort (voyages + stages de perfectionnement d'une semaine chez B. Faure). A faire absolument au moins une fois car il y en a pour tous. Je le préconise auprès du club puique l'organisation propose des courses enfants le samedi après-midi ( "t'es pas cap tour" ) + courses UNSS + rando patrimoine pour nos ami(e)s marcheurs le dimanche matin concomittantes aux 2600 arrivants des 10 bornes, semi et marathon .
Départ 9h15, météo idéale = ( 10° le matin puis 22° en fin de matinée ) soleil radieux et léger vent orienté Nord à partir de 11h pour nous éviter les 1ères chaleurs annoncées.
Nous étions 275 arrivants sur marathon : le 1er (SE) réalise 2h 37 sans battre le record de l'épreuve de 2011 en 2h 32. La 1e (V1) termine en 3h 23 (record : 3h 10 en 2011) .
Nicole termine son 15e marathon (21 ans de pratique C.A.P dont 18 ans de compétitions / 8 marathons sous la barre des 3h 30 et record en 3h13 à Albi en 2005 en V1 ) en 3h 38 mn 10 sec, se classe 100e sur 275 arrivants au scratch général, 3e F/ 30 au scratch féminin et 1e V2F/ 7 dans sa catégorie. 2e victoire dans sa catégorie cette année en 2 compétitions après la course nature de Serbannes en Février. Très heureuse mais une relative petite déception quant à son chrono qui est en deça de ses temps habituels car elle a une fois de plus souffert dès le semi de douleurs sous-plantaires importantes et récurrentes.
Je termine mon 28e marathon (32 ans de pratique et de compétitions/ 14 marathons sous la barre des 3h 30 et record en 3h 17 à Monaco en 2002 en V1) en 4h 09 mn, je me classe 205e/ 275 arrivants et 43e V2M sur 68 dans ma catégorie. J'ai eu à nouveau des contractures et des raideurs précocement dès le 18e kilo avec des problèmes digestifs au 31e kilo mais la détermination sans faille et le mental ont fait la différence pour terminer dans l'euphorie. Je suis très heureux d'avoir pu encore une fois terminer un marathon car ce n'était pas gagné d'avance en regard de mes trop nombreux et répétitifs problèmes de santé récents et plus anciens depuis 2001.Dans la vie, il faut toujours relativiser, se recentrer, se remettre en question donc travailler sur soi pour rebondir efficacement et harmonieusement .
Avec l'expérience et peut-être enfin la sagesse de la cinquantaine, je vous confie que le plus important, ce n'est pas le chrono et la perf à tout prix mais ce sont surtout les joies partagées, les émotions ressenties, les sensations éprouvées à travers l'ambiance indéfinissable, la découverte des paysages naturels remarquables et les monuments patrimoniaux qui font la diversité et la richesse de la France profonde comme ici dans le Tarn et Garonne.