Jeudi 2 juin, départ 8h de moulins. Après 2h30 de voiture me voilà arrivé sur la plaine des Sagnes à Super Lioran. Objectifs : trouver la tente des retraits de dossard et vérifier l'heure à laquelle je suis prévu pour la  montée ascensionnelle. Surprise ! C'était 10h03 et il est 10h50. Il est vrai qu'une liste devait nous être envoyée par mail sur le site pour savoir nos heures de départ mais moi et l'informatique !!!
Bon, je me renseigne au niveau du départ. Pas de problème, je vais pouvoir m'élancer dans l'heure qui suit. Ca y est, me voilà sur la ligne de départ. Impressionnant ! Les coureurs qui montent avant moi ont l'air de faire du sur place surtout sur la deuxième partie. Ok je m’élance. J'ai pris les bâtons et comme je m'y attendais, je cours jusqu'au 80 mètres et après je monte vaille que vaille, passage sous le portique en 7mn49 secondes je pense avoir fait un bon temps mais vu les autres résultats je suis en 189ème place sur 228… Médiocre !!!
Bon, je vais aller m'installer à l'hôtel et me reposer pour la course de demain.
Vendredi 3 juin. Au menu du jour : trail enduro de 24 kms dont 5 spéciales. Le départ se fait du haut du Plomb du Cantal. Petite attente d'une 1/2 heure avant d'embarquer dans le téléphérique. Arrivé en haut, départ par vague de trois tout doucement dans la descente (de toute façon ce n'est pas chronométré, je ne sais pas à ce moment que je vais en baver). J’arrive à la première spéciale, encore 1/2 heure d'attente où j'en profite pour discuter avec un coureur de Creuzier-le-Vieux. Je pars juste derrière lui à 30 secondes. Je le rattrape et nous finissons ensemble en un peu moins de 7 mn pour moi. Le reste pour arriver à la deuxième spéciale n'est que de la montée (merci les bâtons). Ô surprise ! la spéciale est la montée du Puy Grillou ; un amas rocheux où la fin se fait à quatre pâtes (là pas merci les bâtons). Dans cette montée, c'est un va et vient incessant de coureurs qui montent et descendent, où tout le monde s'encourage. Je retrouve l'esprit trail.
Je commence à avoir soif car j'ai fait l'erreur de donner mon sac à une personne avant la montée croyant trouver un ravito un peu plus haut. C'est pour cela qu'il faut lire les cartes avant de partir. En fait, il n'y a qu'un ravito après le Puy Grillou et la soif commence à se faire sentir. Heureusement, il est là ! … et je me restaure bien.
Mais le plus dur reste à faire !!! Une grosse montée se présente devant moi. Je commence à avoir mal sur les tibias. Voilà la troisième spéciale : un long sentier en pente douce mais attention aux rochers qui dépassent et aux pierres qui roulent. Je me fais doubler par trois coureurs et arrive à en doubler 2 et là, devant moi, une nouvelle bosse. Je la monte péniblement. Des marcheurs me laissent passer ; j'ai toujours mal sur les tibias et les mollets commencent bien à être durs eux aussi. D'ailleurs en haut je me retrouve couché dans les myrtilles : une grosse crampe. Un marcheur me propose de me tirer la jambe. Que ça fait du bien ! Je le remercie et je repars en marchant car pour l'instant, je ne peux plus courir. Je me retrouve avec un couple et nous cheminons en discutant. Un bénévole nous attends sur une crête rocheuse. Je lui demande de l'eau mais il n'a que du café, avec joie ! Il m'annonce que nous devons être dans les derniers coureurs car vue la menace orageuse, ceux qui étaient derrière nous ont été déviés directement sur la vallée. J'attaque la descente : nouvelle crampe et ça fait mal. De nouveau dans les myrtilles. Et voilà la quatrième, une grande descente de 2kms mais je n'ai pas les cuisses pour bien me retenir alors j'y vais doucement. Je me fais doubler par deux coureurs (ou deux fusées je ne sais pas) ; je les retrouve en bas et nous arrivons à la cinquième et dernière spéciale. Là, nous croisons les coureurs qui ont été déviés. Ils ont quelques montées et quelques kms en moins que moi dans les mollets. Allez 2mn50 de course et c'est terminé… Quelle journée ! En fait, seules les spéciales 1, 2, 5 seront prises en compte ce qui me fait dans les 25 minutes.
Demain je dois partir sur le 45 km. Je fais une croix dessus ; ce sera le 21 km.

Dimanche si j'ai les jambes.
Samedi 4 juin donc journée de repos, mais j'en profite pour marcher un peu, descente du Plomb du Cantal, visite de la cascade du Faillitoux, passage du 45 et 70 km. Quand j'y arrive, les derniers coureurs du 45 ne font que passer. Dure journée pour eux aussi ! Ils ont formé un gruppetto comme ils disent…
Dimanche 5 juin, je pense avoir les jambes pour partir sur le 21 kms et je ne le regrette pas. Ce tracé est superbe, moins dur que 2 jours avant. Je finis la course en 2h35, 117 au classement sur 380. Weekend terminé, je rentre sur Moulins satisfait.

Jean-Michel Ribardière