Une photo en dit long mais peut-être pas assez.

Une photo dévoile les secrets à moins qu’elle ne les déforme ou ne les transfigure.

Sur cette course féminine, course de haies, il est difficile bien évidemment d’en déterminer la distance. Il nous faut nos références. Cette course se passe en salle d’une part car il y a des éclairages en arrière plan et d’autre part car la piste circulaire est inclinée (voir la différence de hauteur des personnages). En salle, les courses de haies ne dépassent pas le 60m. C’est d’ailleurs certainement ici la dernière haie du parcours. Un autre indice nous informe sur le lieu de cette compétition. Bon, là il faut savoir lire. Sur la haie… Et ces haies ne sont pas installées par hasard ; on y distingue les repères au sol. Anne-Laure, sur la photo, est donc à la fin de sa course de 60m haies (5 haies sur le parcours) sur la ligne extérieure. Il semble que ce soit la dernière série féminine au regard des personnes placées en fond de piste et préparant leur départ.

Quel résultat a-t-elle fait à cette course ? On ne le saura pas d’autant que le panneau lumineux indiquant les temps quasi instantanément grâce aux cellules photo-électriques n’est pas dans notre champ de vision. On pense que la durée doit environner les 10’’, temps que réalise d’ordinaire Anne-Laure qui la place parmi les meilleures de sa catégorie.

Mais c’est avec la photo, dans un instant fixe, qu’on remarque que le sport met en action un ensemble de chaînes musculaires jusqu’aux parties les plus extrêmes. Voyez comment la main travaille, sert à l’équilibre du corps dans cette action où il faut savoir doser son centre de gravité de telle façon à enchainer le déplacement dans des conditions optimales tant au niveau de l’équilibre (pour permettre une meilleure impulsion) que de la vitesse. Voyez comment l’autre main, en rétroversion entraine le mouvement de rotation et de torsion qu’on peut apercevoir sur la concurrente. Voyez aussi comment le pied droit est déjà placé pour la réception, moment déterminant de ce type de course. Certes, Anne-Laure a encore une marge de progression notamment au niveau de l’élévation du bassin de telle façon à passer plus proche de la haie en prenant une impulsion verticale moindre. Et cela nécessite aussi une souplesse accrue au niveau de l’ouverture de bassin. Mais l’équilibre général semble bon grâce sans doute à un bon gainage du corps.

Dernière chose, voyez sa détermination : le regard fixé vers l’objectif, sans doute la ligne d’arrivée mais pourquoi pas au-delà…

Votez ! Il en est encore temps.