A la base, sur la ligne de départ (au sens large de l’expression), nous partons tous à égalité. Là nous parlons du sport en compétition ou non.

Mais un classement concrétise l’action. Comment ? Pourquoi ?

Deux cas de figure

* Le classement est clairement affiché au début de l’activité ; pour certaines d’entre elles du moins. Pour celles-ci le classement est immédiat : il y a un vainqueur et puis les autres… Et il se fait sur des critères déterminés à l’avance : un temps, une distance, un nombre de points, une chute, des indicateurs esthétiques…

* Le classement n’est pas affiché ; il ne fait pas l’objet de la rencontre. La compétition n’en n’est pas réellement une ; elle se veut, dans l’esprit, non comparative. Et pourtant la comparaison est inhérente à toute activité, un classement insidieux se met donc en place. Chacun compare son temps, ses points, ses difficultés avec celles des autres. Et si ce n’est soi, ce sont les autres. Parce que tout un chacun cherche à situer ses actions, ses efforts… Et cela ne peut se faire qu’en relation à ceux d’autrui, au meilleur comme à celui qui fait habituellement des actions sensiblement égales aux notre. La comparaison entraîne inévitablement le classement. L’acte sportif engendre malgré lui la comparaison.

Des raisons de l’inégalité

Et pourtant à la base, nous sommes tous sur le même « pied » d’égalité.

Peut-être, peut-être pas ?

* Certains, pour expliquer les différences à l’arrivée, prétexteront l’apport génétique (le système anatomique : quantité et qualité des muscles, résistance des os, relation entre les os et les muscles, tendons…, le système physiologique : capacité respiratoire et circulatoire, échanges gazeux et nutritifs…) mais là, n’est-ce pas être fataliste de se dire qu’on ne pourra jamais faire mieux que les autres (en tout cas ceux qui sont devant en terme de performance).

* D’autres prétexteront la quantité et la qualité de l’entraînement. Pourquoi pas… Il y aura toujours des exemples qui démontreront qu’il faut en faire beaucoup et des exemples d’entraîneurs qui réussissent (ceux-là aussi on les compare alors que certains ont eu la chance de sortir de l’anonymat grâce à un ou une athlète). Mais cela ne dépend-il pas de chacun, c'est-à-dire de ses dispositions naturelles (génétiques ?) ? A moins que ce soit tout simplement notre sérieux, notre envie, notre régularité et notre plaisir à venir ?

* D’autres encore se morfondront sur leur apport culturel, n’ayant pas eu la chance petits de pratiquer comme ils l’auraient voulu. Mais pourtant on voit fleurir des champions qui s’y sont pris sur le tard et même n’ayant fait que très peu de sport durant leur jeunesse (ils sont peu nombreux toutefois). Ont-ils eu une bonne stimulation durant leur enfance de telle façon à développer les qualités nécessaires à l’activité ou n’est-ce encore que la génétique ?

En guise de conclusion (faute de ne pouvoir développer plus)

Le progrès existe pourtant.

Il faut en avoir la volonté, la conviction, l’enthousiasme. Il est important d’apprendre à braver les difficultés, les déceptions, garder l’envie et surtout rester philosophe en se disant que l’égalité n’est peut-être pas dans le classement mais dans ce que l’activité apporte pour notre épanouissement personnel.

Le sport apporte autre chose qu’un classement mais cela est un autre débat…

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