No limit ?

Comme une célèbre marque sportive nos athlètes sont « no limit » aux championnats d’Europe.

 On pense bien entendu à toutes ces médailles attendues ou pas, qui viennent enrichir le palmarès, mais aussi au comportement des compétiteurs. Enthousiasmant ces résultats attendus pour Eloïse LESUEUR, Cindy BILLAUD,  Christophe LEMAITRE, et un peu moins attendus pour notre « Pays » Clémence CALVIN, ou Benjamin COMPAORE. Ils ne se sont pas mis de limites, ils sont restés concentrés, dans leurs compétitions, sûr d’eux, conscients de leur force sans excès et en toute humilité.

On pense aussi à  des comportements surprenant pour ne pas dire dérangeant devant les médias, ces athlètes qui amusent la galerie, s’épanchent sur leur personne et « vendent » déjà la médaille qu’ils auront demain. C’est ça la nouvelle équipe de France « no limit », on a peur de personne, on ne doute pas, même au passage on sous-estime ses adversaires devant les téléspectateurs avec la complicité « Franchouillarde » du responsable de France Télévision. Heureusement un petit consultant Stéphane DIAGANA, apporte sa touche de discrétion, tempère les ardeurs et apporte une touche d’humilité aux commentaires. Grand champion recordman d’Europe du 400m haies depuis 20 ans, il n’a jamais de sa vie tutoyé son entraineur, alors que ses jeunes successeurs ne s’embarrassent pas de ces fioritures : après le je, le tu arrive dans la foulée que ce soit adressé au reporter, au DTN ou qui que ce soit : « No limit » .

Sauf que plusieurs échecs interpellent, des hyper-favoris, « les plus beaux » ont subi de cuisants échecs : PML sur 110 haies, PAB sur 800m, présents tous les jours sur le plateau télé pour vendre cette nouvelle équipe de France sans complexe, cette équipe de copains qui blague, plaisante, chahute ce qui est bien normal mais « No limit » ? On a l’impression qu’il n’y a pas de pilote, d’homme qui impose le respect, fixe les règles, le cadre à ne pas dépasser, on est tous copains, on fait la fête tous ensemble, sauf qu’il y a un moment pour tout ; la compétition ne se brade pas, même si  le physique est là, on ne se disperse pas, on reste concentré.

Dangereuse dérive, il est temps que la gouvernance de l’équipe de France soit reprise, Rio c’est en 2016, et « no limit » doit quand même avoir un cadre.