Une photo en dit long mais peut-être pas assez.

Une photo dévoile les secrets à moins qu’elle ne les déforme ou ne les transfigure.

Il y a déjà quelque temps de ça, c’était le stage hivernal pendant les vacances de Noël. Mais pas celles de 2013…

Des hommes en premier plan, des véhicules et une étendue d’eau sur l’arrière. Un espace champêtre mais aménagé pour la promenade.

Lieu de rendez-vous inévitable et facilement accessible, il est là le théâtre d’un regroupement d’après effort. Et, comme la maxime le dit, « après l’effort le réconfort », ces adeptes de l’activité ascète s’adonnent un instant à un peu d’hédonisme.

Car oui, la course est faite, l’entrainement est terminé. Les cheveux mouillés par la pluie, les vêtements salis par la boue, c’est toujours ensemble et dans la convivialité que le verre de l’amitié se partage. Les jaunes d’un côté, les bleus de l’autre, un peu de couleur égayant la noirceur et la rigueur du temps. Et pour ces sportifs, pas besoin du banc, juste une poubelle en guise de socle, réceptacle à bouteilles et à collation bien méritée. Debout, les uns à peine surpris par le photographe, les autres afférés à la distribution. Un pur moment intergénérationnel où finalement tout le monde fonctionne à son rythme mais avec les autres. C’est d’ailleurs le propre de l’activité course à pied ; on peut se mêler aux jeunes ou aux anciens sans que les différences n’en soient le centre ou du moins sans qu’on ne s’efforce de les mettre en évidence. Chacun à son rythme mais tous au rendez-vous d’un point final, celui de la connivence du moment passé, du moment qui a pu être dur et que tous ont réalisé à leur manière dans un effort commun.

Ces moments de vécu créent des liens indéfectibles renforcés par ces instants de pause, le tout dans un bien être personnel et collectif.

D’ailleurs, les années passent mais les traditions perdurent. Les fidèles se reconnaitront.