Bonjour ! On y est, la rentrée est passée (et bien passée) pour tout le monde y compris pour moi. Le club et le site reprennent donc leurs habitudes de saison et cette rubrique en fait partie. Mine de rien nous sommes déjà au septième numéro de Cœur d'athlètes et les encouragements de nombreuses personnes sont aujourd'hui une garantie de sa continuité. Pour la première interview de la saison 2012-2013, il fallait marquer le pas. Et pour marquer ce pas qui de mieux que la première personne que voient les nouveaux adhérents lors de leur arrivée au stade ? Et bien oui c'est de Guy Le Quellec qu'il s'agit. Un homme qui ne compte pas les heures qu'il passe de nombreuses fois par semaine à ajourner les licences ou bien à s'occuper de divers éléments administratifs. Mais c'est aussi une personne passionnée, qui, le lendemain d'une compétition connaitra mieux vos performances que vous-mêmes et ne manquera pas de vous félicitez chaleureusement, jamais avare d'une conversation amicale. Arrivé jeune à l'EAMYA, puis après une longue interlude sans poser un pied au stade, il a décidé de revenir il y a maintenant quelques années à son sport et à son club de coeur. Ainsi, à travers cette petite entrevue, peut-être apprendrez-vous à mieux le connaître...

            - Peux-tu te décrire en quelques mots ?

Trop exigeant de moi-même et toujours insatisfait, en quelque sorte un perfectionniste qui n’en a pas les moyens, et têtu...comme un breton !

            - Quelle est ton expression favorite ?

Mon expression, caricature d’une vie : ''Peux mieux faire, peux mieux faire... aurait pu mieux faire.''

            - Depuis quand fréquentes-tu le monde de l'athlé et quand y es-tu venu ?

J’ai débuté en 1961, et oui il y a déjà un demi siècle, à l’EMA (NDLR : Entente Moulinoise Athlétique) en minime sur les recommandations de mon professeur de gym de l'époque.

            - Tu étais donc athlète, quelles disciplines pratiquais-tu ?

J’ai débuté par le cross en remportant le challenge du nombre, une épreuve bien connue des anciens, et sur le stade je pratiquais la vitesse, les sauts, en hauteur et longueur, et surtout le demi fond.

            - Quel est le plus grand moment d'athlé que tu aies vécu ?

En tant qu’acteur mes deux records régionaux. Un en minime : 2’00''9 au 750m et le second 1’26''7 sur 600m en cadet première année sans oublier une 3ème place par équipe aux championnats de France cadets FFA de cross, bonjour jeunesse !!

En tant que spectateur ce sont les derniers J.O. de Londres, avec une couverture TV excellente malgré le chevauchement de retransmission avec les autres sports.

            - Quel regard jettes-tu sur l'évolution de l'athlétisme au niveau local mais aussi au niveau nationale et mondiale ?

Pour évoquer l’évolution de l’athlé il faut commencer par le niveau mondial qui impacte directement les échelons inferieurs. A savoir qu’au nombre des nations c’est notre sport qui est le plus pratiqué au monde et obtenir un podium aux J.O. tient presque du miracle.

En France on met en évidence le nombre de médailles obtenues ce qui fait que l’image des autres sports auprès des jeunes est surdimensionnée.

En France l’athlé n’a pas la place qu’il mérite au sein du système scolaire. Un seul exemple, cette année les lycées moulinois n’ont présenté aucun d’athlète aux départementaux UNSS. Mais un espoir peut-être car le référentiel des épreuves d’athlé au bac déterminé par le Ministère de l’Education Nationale fait que les sempiternels et incontournables 500m à allure constante pour préparer le bac ne sont plus l’unique outil. Des éducatifs et courses en sprint, sauts, et lancers devenant prioritaires, et cela j’ai pu le constater sur le stade... Et c'est tant mieux !

Au niveau local je remarque que le club est devenu une véritable usine qui manque de cadres. Il est très difficile dans ces conditions de mener à bien toutes les activités proposées à nos adhérents du baby-athlé aux vétérans avec des groupes loisir, compétition ou santé. De plus, nous devons progresser sur le recrutement à savoir déterminer une stratégie pour équilibrer le qualitatif par rapport au quantitatif notamment auprès des écoles où la concurrence est forte avec les autres sports.

C’est peut être là notre point faible qui impacte directement notre résultat aux derniers interclubs notamment.

            - On te voit quasiment à tous les entrainements, mais tu ne suis jamais les compétitions en déplacement. Pourquoi ?

Comme le titre de cette rubrique Cœur d‘athlètes, le mien a subi en 1998 une défaillance du fait d’artères bouchées. Arrêt cardiaque à l’hôpital puis le moteur a redémarré après de longues minutes de massage. Un cardiologue m’a dit que je devais ce nouveau départ à mon coeur de sportif. Dirigé sur Clermont pour 13 heures d’opération avec à la clé 5 pontages et maintenant 7 médicaments par jour plus la bagarre quotidienne avec mon taux de mauvais cholestérol en respectant un régime strict et en effectuant des marches de 10 km. Tout cela provoque chez moi une certaine fatigue comme je le dis souvent je tourne au ralenti, peut-être les médicaments... Et j’évite en priorité les sorties dans des périodes de froid ou de chaleur, et cette lutte de tous les instants ne me prédispose pas à effectuer des déplacements sportifs.

            - A ton âge tu pourrais prendre du recul par rapport au club et à l'athlétisme mais tu ne le fais pas. Par passion j'imagine ?

Oui, c'est pour rester en contact avec les jeunes et en quelque sorte pour combler les nombreuses années d’éloignement avec mon sport de coeur.

            - Y a-t-il un grand sportif que tu aimerais rencontrer ?

Non, j’aurais trop peur d’être déçu. Je préfère les sportifs anonymes, ceux qui se comportent en véritables amateurs.

            - Est-ce que tu suis d'autres sports ?

Etant très éclectique dans le domaine sportif, je suis les résultats des autres sports par le biais des médias traditionnels. Avant mon retour à l’athlé j’ai pratiqué le rugby mais j’ai également été moniteur de gym à la Bourbonnaise et moniteur de tir à l’ASTAM.

            - Quels sont tes principaux loisirs ?

Être auprès de mes 2 filles et de mes 4 petits enfants.

            - Les JO ont eu lieu récemment, est-ce qu'il y a une image qui t'as marquée ?

Le 800m: David Rudisha qui bat son propre record du monde en finale, à l'issue d'une course qu'il mène de bout en bout. Pas besoin de payer un lièvre pour qu’il tombe un record !

            - Qu'est-ce que tu aimerais dire quelque chose aux personnes qui vont lire cet article ?

Comme je l’ai évoqué précédemment notre club recherche des bonnes volontés pour :    

- Renforcer le staff technique au sein du comité directeur

- Intégrer une commission qui peut être sportive, administrative ou organisationnelle

- Ou encore seconder les entraineurs en encadrant par exemple des enfants du baby athlé...

Vos compétences sont précieuses et ainsi vous pouvez les mettre à profit au sein du club. Pour cela n’hésitez pas à franchir le pas, l’EAMYA vous en sera reconnaissant.

            - Enfin, que peut-on te souhaiter pour l'avenir ?

Une fin de retraite paisible. En espérant voir les enfants du club grandir en son sein.

Et bien alors on te souhaite de garder la forme et que tu puisses voir encore longtemps les jeunes du club s'épanouir en son sein.

Quant à nous, on se donne rendez-vous très prochainement pour le prochain numéro de Cœur d'athlètes. Et n'oubliez et pas, l'athlé est une formidable raison d'être heureux !

Aussi: L'EAMYA possède maintenant une page Facebook ! N'hésitez pas à nous rejoindre http://www.facebook.com/athlemoulins

                                               Benoit FAIVRE