Bonjour ! On se retrouve aujourd'hui pour le deuxième numéro de Cœur d'athlètes. Peut-être vous en êtes-vous douté grâce à l'indice, c'est Fernand GIVAUDAN qui sera notre interviewé aujourd'hui. Il est important de s'intéresser aux juges comme lui car sans des personnes dévouées comme Fernand il n'y aurait pas de compétitions. Celui qui se déclare bien volontiers plus homme de terrain qu'administratif est une des personnes du club que tout le monde connait et il s'investit énormément dans la bonne vie du club et de l'athlétisme ; pour preuve, je l'ai rencontré en marge de la préparation d'une compétition à Moulins.. Après le départ de son fils à Clermont pour les études, il est resté fidèle au club et à continuer à amener son aide si précieuse. Ce sport représente pour lui « une occasion de passer de bons moments dans une ambiance formidable ». Peut-être que vous le connaîtrez mieux à travers cette petite entrevue  ?

Comment te décrirais-tu en quelques mots ?

Je suis quelqu'un qui aime le travail terminé et bien fait, je ne fais pas les choses à moitié. On peut donc dire que je suis perfectionniste mais je suis aussi tolérant.

Quelle est ton expression favorite ?

Je n'en ai pas spécialement.

Depuis quand fréquentes-tu le monde de l'athlétisme et comment y es-tu venu ?

J'y suis venu au début des années 90, en accompagnant mon fils qui avait 8/10 ans aux compétitions. J'ai d'abord été sollicité pour aider de temps en temps, et puis ça m'a de plus en plus plu. Ensuite Jean Bardot (le fondateur du club) m'a ''pris sous son aile'' et m'a appris beaucoup de choses. Je suis donc devenu juge sur des petites compétitions benjamins/minimes dans l'Allier. Après cela François Maupas (alors Président du club) m'a demandé de me lancer dans le grand bain et de prendre une licence dirigeante, ce que je fis dès la saison 1996-1997. J'ai ensuite passé mes dipômes de juge régional course et sauts en 1999 et je suis devenu juge national chef de courses en 2001.

Quel est ton sentiment sur le niveau de l'athlétisme auvergnat aujourd'hui et plus précisément celui de l'EAMYA ?

J'ai d'abord des regrets parce que j'ai l'impression que les athlètes s'investissent moins qu'avant notamment pour les championnats régionaux ou les Pré-France ; il y a un manque de participation. Cela est peut-être dû au fait qu'il y a moins de monde qu'avant, notamment chez les cadets/juniors/seniors où on observe une baisse de niveau. Une chose que je regrette aussi est qu'il n'y ait plus de combinards au club, c'est vraiment dommage. Pour exemple, avec des combinards au club, je pense qu'il n'y aurait pas eu tant de trous aux interclubs et donc pas de descente en Excellence...

On te connais en tant que juge mais est-ce que toi-même tu pratiques la course à pied ? En compétition ?

Je n'ai jamais pratiqué en compétition mais je pratique pour le loisir 2/3 fois par semaine environ 10km. J'aurais aimé faire de la compétition mais je suis arrivé dans le monde de l'athlétisme trop tard...

L'occupation de juge n'est-elle pas trop contraignante ?

Oui et non. C'est sûr qu'il faut être souvent disponible. Par exemple cet hiver, j'ai été tous les weeks end de février à Aubière au stadium. Mais mes enfants habitent sur Paris alors quand ils sont sur Moulins je veux les voir donc je ne peux pas aider en tant que juge.

Qu'est-ce-que tu apprécies sur un stade ?

L'ambiance de l'athlétisme et la bonne entente voir l'entraide entre les athlètes.

A ton âge tu pourrais prendre du recul, qu'est ce qui te pousses à continuer ?

Déjà il n'y a pas beaucoup de monde, et puis je veux venir pour transmettre aux jeunes et les inciter à s'investir. Il faut dire aussi que l'ambiance est très bonne et que depuis que je suis en retraite j'ai plus de temps libre.

Quel est le plus grand moment d'athlé que tu aies vécu ?

J'ai en souvenir les championnats de France Elite en plein air à Saint-Etienne en 2001 et 2002, et plus précisément d'un duel au concours de perche féminin entre Vanessa Boslak et Marie Poissonnier (qui gagnera). Il y avait eu une fantastique confrontation en barrage, vraiment un bon souvenir. Et en général je retiens aussi les compétitions d'épreuves combinées où j'accompagnais mon fils. Le jury, dont je faisais partie, suivait le même groupe pendant les 2 jours, on passait vraiment de bons moments.

Quel grand sportif aimerais-tu rencontrer ?

Aucun en particulier, même si j'ai déjà eu la chance d'échanger avec de grands champions très accessibles comme Christophe Lemaitre ou Christine Arron.

Est ce que tu suis d'autres sports ?

Je suis le rugby en particulier, j'essaye de ne pas louper un match ! (rires). Avant je suivais le foot, mon fils en faisait, mais plus maintenant. L'état d'esprit de ce sport et l'abondance de l'argent m'ont dégoûté ; je regarde occasionnellement un match à la télé.

Quels sont tes principaux loisirs ?

Comme je l'ai dit je cours plusieurs fois par semaine mais j'aime aussi pratiquer la randonnée. Je fais même partie d'un club avec lequel on va parfois en semi-montagne. J'ai plus de temps maintenant que je suis retraité.

Qui aimerais-tu voir comme porte drapeau de la France aux JO de Londres ?

Je ne vois personne précisément mais le handball me semble sortir du lot quand même.

Enfin, que peut-on te souhaiter pour l'avenir ?

Que je puisse participer le plus longtemps possible à la vie du club et que je puisse aussi le plus longtemps garder la santé pour pouvoir continuer à courir et à faire ma randonnée ! (rires)

Et bien alors c'est tout le mal que l'on te souhaite ! Je te remercie pour ce bon moment que l'on a passé ensemble et j'espère que tu pourras continuer la randonnée le plus longtemps possible.

On se donne rendez-vous la semaine prochaine pour parler d'un athlète du club qui a déjà participé aux France, mais vous n'en saurez pas plus... Et n'oubliez pas, l'athlé est une formidable raison d'être heureux !

                        Benoit FAIVRE