Comme promis il y a quelques jours, on se retrouve pour le premier numéro de Cœur d'athlètes. Beaucoup d'entre vous ont deviné grâce à l’indice : la première personne interviewée est notre cher Président, Michel CLAIRE. Athlète du club depuis plus de quatre décennies, il fait partie de ceux qui ont connu l'époque de l'EMA et est une figure incontournable du club. Il est donc logique de l'avoir choisi en premier, n'en lui déplaise... De plus, son palmarès est assez impressionnant, même s’il ne fut pas ce que l'on appelle un précoce. Pour n'en citer qu'un, on parlera de son titre de champion d'Europe vétéran du 3000m steeple et aussi de ses participations aux Mondiaux et aux Europe en vétéran sous le maillot de l'équipe de France dans les années 90. Par la suite, l'âge grandissant, il courra toujours mais moins intensément, faisant la marche aux interclubs ou encore le 110m haies, preuve de son abnégation et de son dévouement. Aujourd'hui il est plus président qu'athlète, se mettre au service des autres étant une de ses qualités premières. A travers de cette petite entrevue, peut -être apprendrez vous à mieux le connaître ?

Un indice pour la prochaine interview : "Sans même courir, il rapporte 21 points au club. Ses venues sur le stade sont plutôt rares mais toujours très utiles."

Comment te décrirais-tu en 5 mots ?

Je suis du genre persévérant et tenace, mais je n’aime pas non plus l’injustice et le mensonge.

Quelle est ton expression favorite ?

Il faut y croire !

Depuis quand fréquentes-tu le monde de l'athlétisme ?

Depuis les records du monde de Michel Jazy (athlète français spécialiste du demi-fond) en 1966.

Comment y es-tu venu ?

C'est mon prof d’EPS en qui, lorsque j'étais en classe de sixième, m’a adressé au président de l’Entente Moulinoise Athlétique.

On sait que tu as porté le maillot de l'Equipe de France lors des championnats du monde vétérans, qu'est-ce que ça fait d'avoir la tunique bleu-blanc-rouge sur les épaules ?

Cela fait plaisir, mais aussi on se dit que ce n’est pas l’essentiel, il faut ensuite être à la hauteur et assumer le fait d’avoir été sélectionné.

Quel est le plus grand moment d'athlé que tu aies vécu ?

En temps qu’athlète c’est de remporter le titre de champion d’Europe du 3000m steeple en vétéran mais aussi de courir dans le stade olympique d’Athènes ; et comme spectateur le 1500m des Championnats du monde 2003 entre Hicham El Guerrouj et Mehdi Baala.

Quel grand sportif aimerais-tu rencontrer ?

J’ai rencontré beaucoup de grand sportif (Haile Gebreselassie, Mehdi Baala, Christine Arron, Muriel Hurtis, Ladji Doucouré, Christophe Lemaitre, etc..) cela fait plaisir, mais après ce ne sont que des humains, ils sont comme nous certes avec des qualités hors normes mais aussi leurs défauts. Alors les admirer c’est bien, vouloir les imiter c’est compréhensible quand on est jeune, ils sont quand même des exemples (la plupart du temps.) ! Mais en règle générale je n’ai pas d’idole, ce qui ne veut pas dire que je n’admire pas ceux qui ont fait de grandes choses.

Est-ce que tu comptes rester longtemps à la Présidence du club ?

Je suis Président du club par défaut, je préfère le terrain aux dossiers et dès qu’il y a un candidat qui donne des garanties pour la pérennité du club je lui laisse la place immédiatement. Cela ne veut pas dire que ce n’est pas intéressant, mais c’est quand même une fonction lourde et qui mérite d’être davantage partagée. Donc une Olympiade encore ce serait le maximum.

A moins d'une semaine des interclubs, quel objectif fixes-tu pour le club ?

L’objectif c’est de faire 34000 points, mais aussi que les athlètes mettent de l’enthousiasme et se comportent en équipe en soutenant leurs partenaires et ne rechignent pas à faire des épreuves où il y a des manques.

Concernant les championnats de France, combien de qualifications attends-tu ?

Cinq qualifications ce serait bien après l’évasion de nos meilleurs éléments ces dernières années.

Est-ce que tu suis d'autres sports ?

J’aime le rugby parce que c’est un sport où le collectif et surtout le mental sont incontournables. Mais aussi les disciplines où l'on ne triche pas avec l’esprit du sport : le contre-exemple est le football.

Qui aimerais-tu voir comme porte drapeau aux JO de Londres ?

Un handballeur ?

Enfin, que peut-on te souhaiter pour l'avenir ?

Que l’EAMYA se renforce d’abord au niveau de l’équipe dirigeante, et que peu à peu un successeur se découvre pour assumer la Présidence du club. Enfin que ma santé et celle des personnes qui me sont chères soit la meilleure possible : c’est ce qui compte dans la vie.

Je te remercie pour cette sympathique entrevue et j'espère que tes souhaits se réalisent.

On se donne rendez-vous la semaine prochaine pour le prochain numéro, et n'oubliez pas l'athlé est une formidable raison d'être heureux !

Benoit FAIVRE