Une photo en dit long mais peut-être pas assez.

Une photo dévoile les secrets à moins qu’elle ne les déforme ou ne les transfigure.

Encore des feuilles au sol, l’automne est là. Des enfants en ligne, un adulte les regarde. Une barrière en arrière plan servant de support à une rubalise qui s’étend dans la perspective vers les fonds boisés.

Le temps n’est pas très frais, les athlètes étant en short et tee-shirt. Que font-ils ici ? Cela n’a pas tout l’air d’une compétition : tous les maillots proviennent du même club. Par ailleurs l’un d’entre eux n’a pas son dossard visible. Ils sont en lignes, exécutant semble-t-il des gestes similaires ensemble sous le regard attentif de l’entraineur qui donne les consignes, les unes après les autres.

La situation se prête une fois encore au cross du fait du plein air, de la saison ou encore du balisage mais les coureurs ne sont pas encore sur le parcours. Une préparation préalable est indispensable. Préparer le corps à l’effort important, là est l’objectif de cet échauffement qu’on nomme par abus de langage PPG. On va se faire un peu de PPG après avoir couru quelques minutes histoire d’accélérer les battements du cœur, histoire aussi de délier les articulations, assouplir les muscles pour les rendre plus facilement mobilisables. Il s’agit en fait des gammes, c'est-à-dire toute une série d’exercices stimulant la foulée (pied plat, pointe de pieds, montée de genoux, répulsion…), chaque consigne engendrant un autre comportement moteur.

La PPG sera en fait un peu plus complexe. Elle sera mise en place pendant une séance d’entrainement car il s’agit d’un parcours physique généralisé développant les différentes habiletés physique à travers un aménagement matériel et des consignes appropriés.

La course approche inéluctablement. Il ne restera qu’à enlever le surplus de vêtement pour se diriger vers le point de départ à la rencontre des autres concurrents qui, sans doute, ont réalisé un échauffement similaire de leur côté.