L’enregistrement sportif

Le record n’est qu’une question de jugement…

Le sport et plus spécifiquement l’athlétisme vit sur le record. Sans lui rien ne sert de courir, sauter, lancer. Par sa simplicité à le quantifier, il guide vers un objectif. Il stimule par le simple fait de son existence.

L’athlétisme est constituée de records qu’on le veuille ou non. Qu’on le veuille ou non, cette activité s’appuie sur lui.

Le record dans l’étymologie de ce terme, c’est répéter quelque chose, afin de l’apprendre par cœur. Recorder sa leçon, c’est tâcher de se bien remettre dans l’esprit ce qu’on doit faire ou ce qu’on doit dire. Vous allez dire que c’est bien loin de l’exploit sportif dépassant tout ce qui a été fait précédemment dans le même genre, et officiellement constaté. Non car ce mot qui vient de l’ancien français record, du verbe recorder au sens de « garder en mémoire, se rappeler » porte bien son nom. Quiconque réalise un record se laisse happer par le souvenir de la performance réalisée. Elle est à tout jamais inscrite dans les esprits si ce n’est sur le papier. Le record est enregistré dans notre mémoire interne et facilement accessible à retrouver.

A quoi sert-il ? Stimuler le participant ? Oui. Lui donner un point de repère ? Encore. Permettre la comparaison, pourquoi pas. Vérifier les progrès, manifestement.

Quoiqu’on fasse, on en a tous un en tête. Si ce n’est le record absolu, ce sera au moins le notre. Car il existe des records intermédiaires : record de la piste, record des membres du club, record départemental, régional…

Pour satisfaire le plus grand nombre, le record se partage aussi selon des catégories : senior, cadet, junior, vétéran, poussin pourquoi pas. On le subdivise encore selon la discipline et en athlétisme on a l’embarras du choix entre les différents lancers, les différentes courses ou les différents sauts en salle ou en plein air et toutes les épreuves hors stade.

Ainsi : catégorie (8) X disciplines (environ 75) X niveau (environ 8), on peut arriver jusqu’à la possibilité de 4800 records (« officiels ») rien que pour les femmes et quasiment la même chose pour les hommes. Le nombre n’est pas exact car certaines disciplines ne sont pas représentées dans toutes les catégories (mais il y a des remplacements) et surtout on oublie tous ceux qui correspondent aux critères qui vont suivre.

Certains prendront ainsi en compte les records sur :

-         une épreuve à un lieu précis (marathon de Paris)

-         le nombre de participations à une même épreuve

-         le nombre de participations à un même type d’épreuve (des 100 Km)

-         le nombre de participations à un même type d’épreuve sur un temps donné

-         le dénivelé réalisé

-         le nombre de sélections

-         le nombre de titres de champion de…

-         …

Chacun trouvera ainsi son record, car il y en a pour tout le monde. L’amélioration de son record personnel qu’il soit en temps, en distance, selon le nombre de points de la table hongroise pour les épreuves combinées ou encore la position dans le classement final d’une épreuve… est l’affaire de tous. Chacun, quelque soit son âge ou son niveau se fabriquera donc son record pour se motiver et continuer à pratiquer sa discipline préférée.

L’athlétisme est sans doute avec la natation (mais encore plus qu’elle), la discipline sportive qui permet le plus cette quête. Elle fait partie de l’essence de ce sport mais a contrario certains fuient aussi cet état de fait, de peur sans doute d’enrayer leur « estime d’eux-mêmes ».

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